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31 janv, 2022 Bruno Husquinet
Le renforcement des troupes de l’OTAN à la frontière russe, nous dit-on, est la conséquence d’une menace d’invasion "réelle" de la Russie contre l’Ukraine. Cette menace "réelle" est régulièrement brandie depuis 2014. A l’époque déjà, elle fut démentie par le général Gomart, directeur des services de renseignement militaire lors d’une audition à l’assemblée nationale. Aujourd’hui, cette invasion est encore et toujours sujette à des divisions au sein des gouvernements européens, comme dernièrement en Croatie et en Allemagne où le chef de la marine a été forcé de démissionner suite à ses propos selon lesquels il était "absurde" de croire que la Russie veuille s'approprier des territoires ukrainiens.
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15 mai, 2020 Leslie Varenne
Au Mali, les élections législatives sont venues ajouter une crise politique aux crises existantes. Est-ce celle de trop ? Probablement pas, mais elle est caractéristique d’un État funambule. Loin d’apporter des solutions, la lutte contre le terrorisme permet à ce système de perdurer.
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27 janv, 2020 IVERIS
Une semaine après, que reste-t-il de la conférence de Berlin du 19 janvier 2020 ? Alors que les tous les participants s’étaient entendus pour faire respecter l’embargo sur les armes, celui-ci a déjà été violé par plusieurs pays, selon l’ONU. Le cessez-le-feu, autre point qui a fait l’unanimité lors de cette réunion n’a pas, non plus, été respecté. A quoi cette conférence internationale, fortement médiatisée, a-t-elle servi ? Afin d’en comprendre les véritables enjeux, l’IVERIS a réalisé un entretien avec un spécialiste de la Libye, Moncef Djaziri, professeur à l'Institut d'Études politiques de l’université de Lausanne.
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20 janv, 2020 Jean-Luc Baslé
La scène washingtonienne est extrêmement agitée avec la procédure de destitution à l’encontre de Donald Trump et le regain de tension au Moyen-Orient suite à l’assassinat du général Qassem Suleimani. Certains y voient l’effet de dissensions entre les trois côtés du triangle du pouvoir : politique, militaire et économique. D’autres une opposition frontale à la politique de Donald Trump. Déconnectés en apparence, ces deux évènements sont néanmoins liés. Ce lien explique l’agitation dont la capitale américaine est l’objet.
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27 nov, 2019 Hajnalka Vincze
En parlant, dans un entretien accordé à The Economist, de la « mort cérébrale » de l’Alliance atlantique, le président Macron pouvait être certain de provoquer le courroux de ses homologues européens. S’il a choisi de s’y lancer, c’est parce qu’il y voit une urgente nécessité. A un an des prochaines élections US et avec l’enlisement du Brexit, une fenêtre d’opportunité sans précédent est en train de se fermer. Cet alignement des planètes unique, qui dans la vision française aurait dû permettre d’entraîner enfin les partenaires de l’UE sur le chemin de l’autonomie stratégique, n’a pas vraiment porté ses fruits.
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11 nov, 2019 Jean-Luc Baslé
Le 7 novembre, Emmanuel Macro a donné un interview à The Economist. Chacune des deux parties est resté dans son rôle. Le président s’est présenté en Européen convaincu dans une vision française de l’Europe, c’est-à-dire une Europe dirigée en sous-main par la France, en raison de sa force de frappe nucléaire, de son siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, de son armée et de sa capacité à se projeter à l’étranger. De son coté, The Economist a soulevé les questions habituelles sur les divisions européennes et la réalité de l’Europe en tant qu’entité politique.
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24 oct, 2019 IVERIS
Hier mercredi 23 octobre, Donald Trump a donné une conférence de presse, sur la situation dans le nord de la Syrie, diffusée en direct sur CNN. La presse française n’en a pas fait état, pourtant, ses propos en valaient la peine…
20 oct, 2019 Bruno Husquinet
Dans la tourmente américano-ukrainienne
L’affaire Monica Lewinsky avait secoué le bureau ovale du président Clinton en 1998 et est aujourd’hui le sujet d’une nouvelle série télévisée, intitulée "Impeachment : an American Crime Story". Les Ukrainiens, à l’humour légendaire, ont rebaptisé la situation issue du coup de téléphone entre les présidents ukrainien et américain "l'affaire Monica Zelinsky" qui pourrait amener à une mise en accusation du président Trump.
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26 aout, 2019 Jean-Luc Baslé
Dans un article récent, Jeffrey D. Sachs, professeur à l'université de Columbia, New York, demande à l'Europe de s'opposer à Donald Trump. En s'opposant au président américain et en défendant le droit international, écrit-il, les Européens renforceront « la paix internationale et l'amitié transatlantique ». Voilà de bons sentiments qui ignorent une réalité. Est-il dans l'intérêt des Européens de s'opposer à Donald Trump ? La réponse est non.
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18 juin, 2019 Bruno Husquinet
Après une semaine d'incertitudes durant laquelle un gouvernement mis en place par la cour constitutionnelle et un autre issu des urnes se sont fait face, la Moldavie est sortie sans heurt de cette tragi-comédie ubuesque. Ce qui vient de se produire à Chisinau augure vraisemblablement de changements plus profonds en Europe.
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11 mai, 2019 Jean-Luc Baslé
A l'occasion du 20ème anniversaire de l'euro, ses partisans se félicitent de son succès (1). Mais, son avenir est loin d'être assuré. Au plan pratique, c'est un succès. Son adoption facilite les transactions commerciales et financières, et abaisse leur coût. Les touristes y trouvent leur compte par la facilité qu'il leur accorde de voyager à travers l'Europe. Au plan économique, c'est un échec (2). A quoi cela tient-il ? A ses défauts structurels, et aux autorités nationales et européennes qui temporisèrent au lieu d'y porter remède. Ce qui pose la question de son avenir : l'euro survivra-t-il ou est-il condamné ?
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14 mars, 2019 IVERIS
Parce que le sujet des sanctions économiques et de l'extraterritorialité du droit américain est primordial, l'IVERIS publie la lettre ouverte, de l'association franco-iranienne, aux principaux ministres des affaires étrangères de l'UE signataires de l'accord nucléaire avec l'Iran, pour leur demander de faire davantage afin de respecter leurs engagements.
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17 déc, 2018 Alain Corvez
Interrogé par un journaliste sur la déclaration d'Emmanuel Macron plaidant pour accélérer la création d'une « armée européenne, pour se défendre face à la Russie, la Chine et les Etats-Unis », le Général Pierre de Villiers a répondu : « Tout dépend de ce que revêt ce terme. Si elle prend la forme de projets de coopération entre différents pays autour de projets concrets, c'est même nécessaire ! Si c'est une armée fusionnée pour en faire une force armée pilotée de Bruxelles, non, impossible. On meurt pour son chef, sa patrie, ses valeurs nationales. Pas pour une communauté économique. Je suis pour une France souveraine dans une Europe forte, car nous n'avons plus le choix vu l'état du monde. »
07 déc, 2018 Général Dominique Delawarde
Alors que les médias mainstream se gargarisent encore de la bonne santé, plus virtuelle que réelle, de l'économie américaine et que les agences de notation anglo-saxonnes continuent de la surnoter, trois données importantes viennent d'être publiées. Elles indiquent que les perspectives économiques de court et moyen terme sont de plus en plus sombres pour les USA et leurs alliés occidentaux.
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12 nov, 2018 Général Dominique Delawarde
Le 8 mars dernier, les premières mesures protectionnistes américaines sur l'acier et l'aluminium ont marqué le début d'une véritable guerre commerciale entre les USA et la Chine. Cette guerre est allée en se durcissant, chacun des camps répliquant coup pour coup aux mesures hostiles prises par le camp adverse. Le but affiché des USA était de réduire le déficit de leur balance commerciale avec la Chine, mais il s'agissait aussi de ralentir la croissance chinoise et de retarder sa conquête, trop rapide, de la suprématie économique mondiale.
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23 oct, 2018 Alexandre Vautravers
L'acquisition d'un avion de combat devant servir pour les 30 voire les 50 prochaines années est un choix stratégique et politique pour la Belgique. Pourtant, en optant pour le F-35 américain, Bruxelles ferait sans-doute davantage le jeu de Washington et d'Amsterdam.
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10 oct, 2018 Bruno Husquinet
Kyrgyzstan celebrated its twenty-seven years of independence following the end of the Soviet Union. Over the past three decades, the country located in the heart o Central Asia has gone through difficult economic and political times. Bruno Husquinet has talked to Talant Sultanov, director of the Center for Strategic Initiatives and former advisor to the exPrime Minister Sapar Isaakov. In this captivating interview, Talant Sultanov elaborates on the internal situation, on the relation between Bishkek and it Russian and Chinese neighbours, as well as with the United States and Europe. Hetackles as well the delicate issue of young radicalised Kyrgyz who have joined the Islamic State.
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09 oct, 2018 Bruno Husquinet
Vingt-sept ans se sont écoulés depuis que le Kirghizistan a accédé à son indépendance. Durant ces trois dernières décennies, ce pays, au cœur de l'Asie centrale, a traversé des heures sombres tant économiquement que politiquement. Bruno Husquinet a dialogué avec Talant Sultanov, directeur du Centre pour les Initiatives Stratégiques et ancien conseiller auprès de l'ex-Premier ministre, Sapar Isaakov. Dans cet entretien passionnant, Talant Sultanov revient sur la situation de son pays ; sur les liens de Bichkek avec ses voisins Russes et Chinois et sur les relations avec les Etats-Unis et l'Europe. Il évoque également la radicalisation de certains jeunes kirghizes partis rejoindre les rangs de l'Etat Islamique.
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26 sept, 2018 Général Dominique Delawarde
Où que se tourne aujourd'hui le regard du géopoliticien, il ne peut que constater un retour en force du nationalisme dans les relations internationales à l'échelle de la planète. Constat ? Causes ? Conséquences ? Telles sont les trois questions auxquelles les élites dirigeantes du monde entier devraient s'efforcer de répondre avec pertinence et précision pour affiner leur gouvernance et sauvegarder la paix.
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01 juil, 2018 Bruno Husquinet
Dans un article récent de géo-économie, le spécialiste de la Russie Gordon Hahn dénonce une guerre du gaz, dans laquelle les trois protagonistes, l'Europe, la Russie et les Etats-Unis ont des intérêts différents. Comme l'avait déclaré le ministre belge des Affaires Etrangères Didier Reynders, le 14 novembre 2016, l'élection de Donald Trump représentait une occasion pour l'Europe de s'unir et de définir ses propres priorités face à une économie américaine pesant dix-neuf billions de dollars.
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05 mars, 2018 Général Dominique Delawarde
Nul ne le conteste aujourd'hui, c'est le coup de bluff de Ronald Reagan, le 23 mars 1983, qui a permis de gagner la guerre froide. Ce jour-là le président Reagan dévoile un grand défi militaire US baptisé « la Guerre des étoiles ». Il s'agissait du projet de bâtir un bouclier de satellites équipés de lasers capables de détruire en vol tous les missiles ennemis. Ce système ne verra jamais le jour mais le bluff a fonctionné. L'URSS a tenté d' emboîter le pas aux USA, au prix de dépenses énormes. Elle s'est épuisée jusqu'à l'effondrement, engloutie par la folie de son appareil militaro-industriel. C'est donc bien par l'effondrement économique de l'adversaire que la "Coalition occidentale" d'alors a gagné la guerre froide sans le moindre affrontement militaire. Aujourd'hui deux conceptions de l'organisation du monde s'opposent de plus en plus ouvertement dans un véritable « bras de fer » plus ou moins feutré.
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01 juil, 2017 Michel Raimbaud
Mardi 27 juin, une conférence intitulée « Syrie, six ans de guerre et maintenant ? » a eu lieu à Paris à l'initiative de l'association « Chrétiens de Syrie pour la Paix ». L'IVERIS publie le texte de l'allocution de l'ancien ambassadeur de France, Michel Raimbaud, auteur du remarquable ouvrage « Tempête sur le Grand Moyen-Orient » (1).
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04 juin, 2017 Général Dominique Delawarde
L'Institut Thomas More a publié une note très intéressante sur les capacités militaires que les pays européens pourraient engager au sein d'une "Europe de la Défense ". L'IVERIS publie cette étude assortie des commentaires avisés du Général Dominique Delawarde (1).
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13 janv, 2017 Bruno Husquinet
Viktor Pinchuk n'est pas metteur en scène et son scénario n'est pas une fiction. Dans les colonnes du Wall Street Journal, le milliardaire ukrainien invite ses compatriotes à « oublier » temporairement la Crimée, mener des élections régionales au plus vite, rendre le contrôle du pays à Kiev et maintenir une équidistance économique et sécuritaire entre le bloc euro-atlantique et la Russie.Le flamboyant quinquagénaire a provoqué l'ire de la classe politique ukrainienne, mais le pavé dans la mare est lancé et ses idées se répandent … au profit de ses affaires aussi.
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24 déc, 2016 Patricia Lalonde
De fausses nouvelles en fausses surprises, depuis des semaines la libération d'Alep était attendue. Lorsque, il y a quelques jours seulement, Paris réunissait l'opposition à Bachar al-Assad, Alep était déjà libérée à 93%. Cette ultime tentative du clan occidental avait pour objectif d'éviter une débâcle totale en essayant d'obtenir un cessez le feu et l'ouverture de corridors humanitaires. Mais c'était sans compter sur la résistance tenace des rebelles en tout genre de Jabat Al Nusra et consorts qui maintenaient en otage les 7% du territoire restant…
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26 sept, 2016 Bruno Husquinet
La conférence de Joe Biden sur « le futur de la politique étrangère américaine » est passée totalement inaperçue, pourtant le vice-président des Etats-Unis s'est livré à un exercice de franchise déconcertant.
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06 juil, 2016 Bruno Husquinet
Sanctions contre la Russie (3/3)
Plus de deux ans après, il existe deux lectures radicalement différentes sur l'histoire des événements en Ukraine.
Pour Moscou, la révolution ukrainienne est un coup d'Etat organisé par l'extérieur, dans la tradition des révolutions de couleurs puis des révolutions arabes. Le Kremlin dénonce cet interventionnisme visant à renverser illégalement des régimes et craint la contamination à l'intérieur de ses frontières. En Ukraine, il n'a pas hésité à intervenir pour défendre ses intérêts stratégiques en mer Noire. Il a donc tout fait pour y maintenir sa flotte, son accès aux mers chaudes et sa place au milieu de ce carrefour énergétique. L'inauguration d'un monument dédié aux « petits hommes verts », ces soldats russes sans insigne qui ont contribué aux changements politiques en Crimée, est la reconnaissance officielle de l'implication russe.
Pour Bruxelles et Washington, la Russie est devenue un Etat dont il faut se méfier depuis le retour de Vladimir Poutine à la présidence en 2012. Les deux capitales nourrissent des doutes profonds sur la nature démocratique de ce pays et sur la modernisation de son armée, surtout depuis le conflit de 2008 en Ossétie du Sud. L'axe transatlantique voit dans ses agissements une manœuvre géopolitique fusionnant les ambitions de la Russie impériale et soviétique. Il s'agirait donc de manipulations exercées par Moscou afin de déstabiliser certaines régions dans son voisinage proche et y imposer l'influence du « monde russe » tout en bloquant l'expansion de l'Otan. Ces accusations, sous forme de procès d'intention, ont jeté un froid sur les relations Est-Ouest. A ce jour, il y a peu d'éléments concrets qui étayent ces discours antagonistes, comme en témoigne l'imbroglio autour de la qualification juridique de la situation. Ignorant le principe fondamental selon lequel le fardeau de la preuve incombe à celui qui affirme (Affirmanti incumbit probatio), des sanctions ont été prises et ont enclenché une chaîne de réactions, engendrant un schisme en Europe.
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01 juil, 2016 Bruno Husquinet
Sanctions contre la Russie (2/3)
La première vague de sanctions économiques prise par les Etats-Unis et l'Union Européenne (UE) à l'encontre de la Russie reposent sur une lecture d'une agression russe en Crimée et d'une annexion illégale. Une deuxième série de mesures restrictives a été prise par le tandem USA-UE suite aux événements dans le Donbass. Ces nouvelles sanctions économiques, envisagées dès mars 2014 et mises en place à partir du mois d'août de la même année, sont officiellement justifiées par les « actions de la Russie déstabilisant la situation dans l'Est de l'Ukraine ». Du côté européen, ces mesures, initiées par le Comité des représentants permanents de l'Union Européenne[I], touchent trois secteurs : financier avec la limitation à l'accès aux marchés des capitaux [II]; militaire avec la mise en place d'un embargo sur le matériel; énergétique, avec notamment l'interdiction d'exporter matériel et technologie pour exploiter le gaz de schiste bitumeux et les eaux profondes de l'Arctique. Les enjeux énergétiques ont une place prépondérante dans cette crise. La levée de ces mesures qui nuisent à l'économie russe, mais également à l'économie européenne puisque le Kremlin a mis en place des contre-sanctions, est conditionnée au respect des accords de Minsk. Ces accords, en 13 points, reprennent les mesures destinées à réduire les violences : retrait de l'artillerie lourde, cessez-le-feu, rétablissement de l'unité du pays, en déterminant le statut du Donbass au sein de l'Ukraine et en rendant à Kiev le contrôle des frontières avec la Russie une zone actuellement aux mains des rebelles.
Un jugement prononcé par un tribunal de Kiev le 12 mai 2016 a fait chanceler les fondements de ces sanctions. En effet, la décision, très peu médiatisée, précise : « le tribunal n'a pas pu établir l'existence d'une agression armée russe, faute de preuves suffisantes »
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14 juin, 2016 Bruno Husquinet
Sanctions contre la Russie (1/3)
Voici quelques clefs de réflexion sur la "guerre économique " en cours et ses origines. Cette première partie concerne la Crimée, la seconde étudiera la question du Donbass et la troisième analysera les sanctions elles-mêmes.
Après deux années, les raisons qui ont amené nombre d'Etats à prendre des sanctions à l'encontre de la Russie se dissolvent dans la complexité de la situation ukrainienne actuelle. Suite à la déclaration d'indépendance de la Crimée et au référendum pour son rattachement à la Russie en mars 2014, les Etats-Unis et l'Union Européenne lancent une première vague de sanctions qui reposent sur une lecture d'une agression russe en Crimée et d'une annexion illégale. Très rapidement, d'autres pays les rejoignent et progressivement, ces sanctions s'étendent pour se confondre avec celles liées aux événements du Donbass. Aujourd'hui, curieusement la levée de ce paquet global de sanctions est conditionnée par la mise en œuvre des Accords de Minsk, accords qui pourtant ne concernent pas la Crimée (I).
De son côté, la Russie lance des contre-sanctions, comme mesures de contre-attaque.
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09 avril, 2016 Bruno Husquinet
Le 6 avril, un référendum embarrassant sur l'accord d'association Europe-Ukraine a été organisé aux Pays-Bas, occupant actuellement la présidence tournante du Conseil européen. En vigueur depuis janvier 2016, cet accord politique et de libre-échange, refusé par l'ancien président ukrainien Viktor Yanukovich, est à l'origine des manifestations sur la place Maidan et de l'histoire tragique de l'Ukraine des deux dernières années. Après avoir bouté dehors Viktor Yanukovich, les nouvelles autorités de Kiev ont signé l'accord avec Bruxelles. Nonobstant cet état de fait, plus de 400 000 signataires néerlandais ont lancé une double campagne. D'une part, ils ont montré que le peuple d'un pays européen se réservait le droit de s'exprimer sur des questions internationales sans se soumettre à Bruxelles; d'autre part, ils ont manifesté leur opinion négative sur un accord avec un pays où malgré tout, la guerre continue et dont la corruption entache sa réputation de partenaire commercial.
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23 févr, 2016 Hajnalka Vincze
A l'issue du sommet de l'UE des 18-19 février, destiné à trouver un arrangement qui satisfasse les exigences posées par Londres, en vue du référendum sur la sortie britannique de l'Union, le Premier ministre Cameron s'est targué d'avoir arraché un accord qui « allait donner un statut spécial » au Royaume-Uni. Au même moment, le président français a rappelé que, de par ses nombreuses exemptions, l'Angleterre « a toujours eu une place particulière en Europe ». C'est exact. Toutefois, la vraie spécificité des Britanniques à l'intérieur de l'UE aujourd'hui réside dans la prédominance idéologique de leur ligne résolument atlantiste et libre-échangiste.
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18 févr, 2016 Hajnalka Vincze
En 1975, au moment du premier référendum britannique sur la question de savoir si l'Angleterre devait rester ou pas dans ce qui était alors les Communautés européennes, une caricature du Canard enchaîné dessina le Premier ministre Harold Wilson au lit, sur une Europa manifestement ennuyée qui l'implorait : « Entrez ou sortez, mon cher Wilson, mais cessez ce va-et-vient ridicule ». C'était il y a plus de quarante ans… Quatre décennies durant lesquelles l'Angleterre a soigneusement gardé sa position « semi-détachée de l'Europe », pour citer l'ancien Commissaire britannique, Chris Patten.
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18 nov, 2015 Hajnalka Vincze
En évoquant à Versailles, pour la première fois dans l'histoire, la clause de défense mutuelle de l'UE, le Président François Hollande a donné un coup de fouet formidable à la défense européenne. Au vu de l'extraordinaire emprise des Etats-Unis et de l'OTAN sur la sécurité en Europe, il s'agit d'un véritable coup de force. Dans la foulée, la Haute Représentante de l'Union européenne lui a emboîté le pas sans hésiter.
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07 nov, 2015 Hajnalka Vincze
Patrick Keller, coordinateur pour la politique étrangère et de sécurité de la Fondation Adenauer, oppose d'une part la vitesse à laquelle l'OTAN s'est adaptée à la nouvelle donne sécuritaire issue de la crise en Ukraine, d'autre part l'inertie de l'UE qui, elle, ne s'y est toujours pas adaptée. Un constat qui mérite que l'on s'y arrête.
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29 sept, 2015 Hajnalka Vincze
Un récent rapport du Service de recherche du Congrès américain (CRS) se penche sur le « Changement dans l'environnement international de sécurité et les potentielles implications pour la défense ». Les formules de prudence cachent à peine que, d'après le rapport, une mutation a bel et bien eu lieu, marquée par la « tactique du salami » (tranche après tranche) pratiquée par Pékin en Mer de Chine orientale et la « guerre hybride » menée par la Russie en Ukraine. Cette nouvelle donne sécuritaire se caractérise par « le renouvellement de la compétition entre les grandes puissances » et « la remise en cause de certains éléments de l'ordre mondial dominé par les Etats-Unis ».
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