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En Afrique de l’Ouest, les événements s’enchaînent en mode turbo, chaque crise en nourrit une nouvelle jusqu’à former un magma qui se transforme en tsunami. Emmanuel Macron, qui a tout fait pour que l’épineuse question sahélienne ne s’invite pas dans la campagne présidentielle reste toujours silencieux. En revanche, Jean-Yves Le Drian et Florence Parly ont jeté méthodiquement à intervalles réguliers de l’huile sur le feu. Est-ce ainsi qu’ils comptaient éteindre les flammes ? Mais qu’importe puisque de toute façon l’incendie a pris. Plus que le « vent de l’histoire », c’est une bourrasque qui emporte tout et que rien ne semble pouvoir arrêter. Il y a seulement six mois, le général Lecointre, alors chef d’Etat-major, n’imaginait pas que la France puisse quitter le Sahel et l’Afrique de l’Ouest avant une vingtaine d’années. Aujourd’hui la survie de l’opération militaire française au Mali se compte en semaines, voire en jours. Si la rapidité des faits et la volatilité de la situation surprennent, c’est avant tout et surtout la réaction des opinions publiques qui a pris de court dirigeants africains et français.