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Entretiens



La Libye après Berlin


27 janv, 2020 IVERIS

Une semaine après, que reste-t-il de la conférence de Berlin du 19 janvier 2020 ? Alors que les tous les participants s’étaient entendus pour faire respecter l’embargo sur les armes, celui-ci a déjà été violé par plusieurs pays, selon l’ONU. Le cessez-le-feu, autre point qui a fait l’unanimité lors de cette réunion n’a pas, non plus, été respecté. A quoi cette conférence internationale, fortement médiatisée, a-t-elle servi ? Afin d’en comprendre les véritables enjeux, l’IVERIS a réalisé un entretien avec un spécialiste de la Libye, Moncef Djaziri, professeur à l'Institut d'Études politiques de l’université de Lausanne.

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2019, nouvelle année d'épreuve pour les Syriens


09 avril, 2019 Anas Alexis Chebib

Pour comprendre la situation actuelle du peuple syrien, l'IVERIS s'est entretenu avec le docteur, Anas Alexis Chebib, de retour de Damas et de Soueïda où il s'était rendu pour participer à deux colloques : un premier sur la bioéthique organisé par l'UNESCO et le second organisé par la société syrienne de radiologie (1).

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“La religion est une arme et une victime du conflit en Ukraine”


09 févr, 2019 Bruno Husquinet

L‘autocéphalie octroyée à l'Eglise ukrainienne a fait la une de la presse internationale en soulevant un aspect du conflit qui jusqu'à présent n'était discuté que dans les milieux spécialisés. Sans surprise, deux lectures des événements s'affrontent. D'un côté, Moscou s'insurge contre cette décision qu'elle considère n'être qu'un geste politique visant à couper encore plus les liens entre la Russie et l'Ukraine. De l'autre côté, la plupart des chancelleries occidentales ont acclamé la création d'une nouvelle Eglise orthodoxe indépendante de Moscou, accusée de jouer un rôle négatif en Ukraine. 

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La République Démocratique du Congo dans l’impasse


15 nov, 2018 Boniface Musavuli

L'immensité de la République Démocratique du Congo, un pays aussi grand que l'Europe, sa richesse en matières premières et en terres arables en fait un Etat éminemment stratégique. L'actualité congolaise est difficile à décrypter tant les acteurs internationaux et régionaux sont nombreux. A quelques semaines d'improbables élections, l'IVERIS s'est entretenu avec l'un des meilleurs analystes de RDC, Boniface Musavuli qui explique de manière claire et précise les enjeux et les problématiques de ce pays. 

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Kirghizistan retour sur 27 ans d’indépendance


09 oct, 2018 Bruno Husquinet

Vingt-sept ans se sont écoulés depuis que le Kirghizistan a accédé à son indépendance. Durant ces trois dernières décennies, ce pays, au cœur de l'Asie centrale, a traversé des heures sombres tant économiquement que politiquement. Bruno Husquinet a dialogué avec Talant Sultanov, directeur du Centre pour les Initiatives Stratégiques et ancien conseiller auprès de l'ex-Premier ministre, Sapar Isaakov. Dans cet entretien passionnant, Talant Sultanov revient sur la situation de son pays ; sur les liens de Bichkek avec ses voisins Russes et Chinois et sur les relations avec les Etats-Unis et l'Europe. Il évoque également la radicalisation de certains jeunes kirghizes partis rejoindre les rangs de l'Etat Islamique.   

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La Libye victime des ingérences extérieures


30 aout, 2018 Moncef Djaziri

En Libye, la guerre de 2011 n'est toujours pas soldée et le chaos perdure. Plus le temps passe et plus la situation devient difficile à décrypter. Le pouvoir est divisé entre plusieurs entités. D'un côté, le Gouvernement d'entente nationale avec le Premier ministre Fayez el-Sarraj, reconnu par la communauté internationale. De l'autre, le Maréchal Khalifa Haftar à la tête de l'armée nationale libyenne, sans oublier évidemment une multitude de milices armées, dont certaines sont affiliées aux différentes tribus, qui tiennent certains territoires en coupes réglées. Les institutions comme la Banque centrale ou le fond souverain LIA sont également divisées. Toutes les tentatives des Nations unies pour tenter de remettre un semblant d'ordre dans ce pays ont été vaines. Pour comprendre la situation actuelle, il faut s'intéresser aux multiples ingérences extérieures qui pèsent sur la vie politique et qui n'aident ni à la pacification, ni à la nécessaire réconciliation entre Libyens. Dans ce but, l'IVERIS propose un entretien avec Moncef Djaziri, professeur à l'Institut d'études politiques internationales de Lausanne, spécialiste de la Libye et fin connaisseur de ce pays qu'il analyse attentivement depuis des décennies et auquel il a consacré un nombre très important de publications. 

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In praise of blood


27 avril, 2018 Judi Rever

En ces temps où le journalisme se porte si mal, "In praise of blood", le livre de Judi Rever agit comme un contre-exemple. Dans cet ouvrage, l'auteur autopsie la tragédie rwandaise de 1994 et démonte avec méthode l'histoire officielle distillée depuis cette date jusqu'à ce jour : celle des bons contre des méchants avec Paul Kagamé dans le rôle du héros national mettant fin au génocide dans son pays. Si sans aucun doute, l'essai de cette journaliste canadienne portera un coup fatal au récit tel qu'il a été écrit par le camp des vainqueurs et répété en boucle depuis 24 ans, c'est grâce à la rigueur de son travail. Judi Rever a commencé à s'intéresser au Rwanda en 1997 en rencontrant des réfugiés hutu à Kisangani en RDC. Depuis cette date, malgré les difficultés, les menaces, les intimidations, elle porte ce sujet, dans le sens littéral du terme. Elle a interviewé des centaines de personnes, dont des proches de Paul Kagamé aujourd'hui repentis, elle a compulsé des milliers de pages de rapports des Nations Unies ou du Tribunal Pénal International pour le Rwanda, elle est allée traîner ses guêtres de la brousse congolaise aux couloirs de l'ONU. Par sa constance, sa détermination, son courage, son calme et son humanité, Judi Rever force le respect. Son ouvrage n'est pas encore disponible en français, en attendant qu'un éditeur francophone publie ce livre, l'IVERIS propose un entretien avec l'auteur. 

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Abdel Fattah al-Sissi, le nouveau raïs du monde arabe ?


02 avril, 2018 Roland Lombardi

Sans surprise, le président Abdel Fattah al-Sissi a été réélu avec 97,08 % des suffrages. Le seul intérêt de ce scrutin joué d'avance était le taux de participation, puisque le tenant du titre n'avait pas de véritable challenger, l'opposition ayant été réduite au silence. Avec 41,05% de votants, un bon score pour une élection dans ce pays, les Egyptiens accordent au chef de l'Etat une réelle légitimité. Certes, le Maréchal n'est pas un parangon de démocratie, pour autant son bilan en politique intérieure est loin d'être négatif. Il a combattu les islamistes, protégé les coptes et a fait de la lutte contre la corruption, qui était un véritable fléau sous Hosni Moubarak, son cheval de bataille. Les résultats économiques ne sont pas au rendez-vous, néanmoins les Egyptiens ont quelques raisons d'espérer, grâce notamment à la découverte d'un immense gisement de gaz naturel. Mais c'est, sans conteste, sur le plan international que le président Abdel Fattah al-Sissi a le mieux réussi. Il a ainsi permis à son pays, le plus grand du monde arabe, avec 100 millions d'habitants, de reprendre sa place d'acteur central de la scène régionale. Pour comprendre, le rôle de l'Egypte, au Moyen-Orient et en Afrique, l'IVERIS propose un entretien avec Roland Lombardi, chercheur associé à l'IREMAM (1)

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Afghanistan et maintenant ?


30 janv, 2018 Patricia Lalonde

En moins de dix jours, l'Afghanistan a vécu quatre attaques sanglantes, dont trois dans des lieux stratégiques et symboliques de Kaboul. Les victimes se comptent par centaines. Depuis plus d'une année, la violence augmente à un point tel que Donald Trump a décidé, en août 2017, d'envoyer des troupes supplémentaires au lieu de les retirer comme il l'avait pourtant promis lors de sa campagne électorale. A l'évidence, ce renforcement militaire des Etats-Unis, n'apporte pas les effets escomptés et la situation sécuritaire continue de se dégrader. Quelles sont les causes de cette escalade ? Quels sont les risques ? Pour répondre à ces questions, l'IVERIS propose un entretien avec Patricia Lalonde, député européen, spécialiste de l'Afghanistan. 

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G5 Sahel : solution ou problèmes ?


21 déc, 2017 Leslie Varenne; Moussa Ag Assarid

Le 22 décembre 2017, Emmanuel Macron se rend au Niger où il sera question une nouvelle fois de la force G5 Sahel (FC-G5S). Cette force, qui ne cesse d'être à l'agenda médiatique du Président de la République, n'est toujours pas entièrement financée. Le tour de table organisé par la France à la Celle-Saint-Cloud, le 13 décembre dernier, a permis de récolter quelques 300 millions d'euros sur les 423 recherchés [1]. Les deux plus gros bailleurs de fonds sont l'Arabie Saoudite avec 100 millions et les Etats-Unis avec 60 millions d'euros. Ils sont suivis par l'Union européenne 50, les Emirats Arabes Unis, 30, la France, 8 et les Pays-Bas 5 millions d'euros. Le 12 décembre dernier, lors d'une conférence à l'Assemblée Nationale consacrée au G5, l'IVERIS a interrogé le secrétaire permanent de cette organisation, Najim El Hadj, sur la participation de l'Arabie Saoudite au sein de la FC-G5S. Monsieur El Hadj a alors répondu que ce pays ne jouerait aucun rôle. Pourtant quelques jours plus tard, l'Arabie Saoudite annonçait son souhait de tenir une réunion sur le sujet à Ryad en janvier prochain. Dans la foulée, Paris justifiait cette initiative en déclarant : « Il y a une logique d'engagement opérationnel des Saoudiens et une logique d'engagement des Saoudiens et d'autres pays sur la prise en compte et la lutte contre les vecteurs du financement du terrorisme et de l'extrémisme ». Par conséquent, ce qui était annoncé comme une création d'une force militaire africaine, s'apparente de plus en plus à une coalition occidentale/monarchie du golfe à l'instar de celle qui existait en Irak et en Syrie… Cette nouvelle coalition et cette sur-militarisation de la bande sahélo-saharienne questionne d'autant plus que selon les chiffres disponibles, les terroristes agissant dans cette zone seraient entre 500 et 1000 tout au plus. Pour décrypter la situation et évaluer les risques, l'IVERIS a interrogé Moussa Ag Assarid, consultant sur les questions de développement au Sahel.

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MBS, l'apprenti sorcier


22 nov, 2017 Bassam Tahhan

Le premier ministre d'un Etat souverain retenu par un autre Etat a été une première extraordinaire dans les annales des relations diplomatiques. Voir Saad Hariri annoncer sa démission à la télévision depuis Ryad tenait du tragi-comique. Tragique car il en va de la stabilité du Liban et plus largement de toute la région ; comique car cela relève d'une bouffonnerie de la part d'un prince héritier, Mohamed Ben Salman, dit MBS, qui n'aura finalement, et malgré les conseils de Jared Kushner, le gendre de Donald TRUMP, réussi qu'à se prendre les pieds dans le tapis. Avec sa médiation, le Président, Emmanuel Macron, a permis aux deux parties de sortir, la tête haute, de cette impasse. Pour autant, le retour de Saad Hariri à Beyrouth ne résout pas la crise libanaise et il reste de nombreuses inconnues. Bassam Tahhan, consultant en géopolitique internationale, décrypte un dossier complexe, sorte de puzzle auquel il manquerait des pièces…

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La RDC dans une situation exceptionnelle


20 oct, 2017 Leslie Varenne

Eve Bazaïba, secrétaire général du Mouvement de Libération du Congo (MLC) parti de Jean-Pierre Bemba, emprisonné à la Haye depuis neuf ans, a accordé un entretien à l'IVERIS. Elle revient sur la situation politique en RDC et sur les dernières révélations de la CPI.

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Les vraies raisons du dépeçage d'Alstom


10 oct, 2017 Leslie Varenne

Lors d'une conférence, Christian Harbulot, patron de l'École de Guerre Économique a évoqué le cas Alstom, et le rachat de sa branche énergie par General Electric, comme faisant partie de la guerre économique très dure que se livrent les USA et la Chine (1). Effectivement, avant que l'affaire n'éclate, Alstom et Shanghai Electric s'apprêtaient à signer une joint-venture sur le marché des chaudières pour les centrales électriques. Ce partenariat leur aurait permis de devenir le leader mondial dans ce secteur. Par ailleurs, en juillet 2013, Alstom avait signé un accord de partenariat avec le groupe chinois Dongfang concernant des projets de réacteurs nucléaires. Pour comprendre les réelles causes du démantèlement de ce qui était un fleuron de l'industrie stratégique française, l'IVERIS propose un entretien avec Loïk le Floch-Prigent. 

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Le Togo sous haute tension


04 sept, 2017 Leslie Varenne

Le 19 août dernier, des manifestations se sont déroulées dans cinq grandes villes du Togo avec pour revendications, le retour à la constitution de 1992 qui limitait le nombre de mandats présidentiels à deux, et le vote de la diaspora. A elles-seules, ces revendications politiques n'expliquent pas l'importance de ces rassemblements d'une ampleur inégalée depuis 2005. En réalité, dans leur grande majorité, les Togolais souhaitent, tout simplement, le départ du Président Faure Gnassingbé et la fin de cinquante années de règne répressif de la famille Eyadema. Les 6 et 7 septembre prochains, les partis d'opposition organisent de nouvelles démonstrations sur toute l'étendue du territoire. Compte tenu des rapports de force, populaire du côté des manifestants et militaire du côté du pouvoir, ces deux journées sont à hauts risques. Pour décrypter la situation de ce petit Etat d'Afrique de l'Ouest, l'IVERIS propose un entretien avec Brigitte Ameganvi, membre fondatrice de l'association Synergie Togo.  

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Afghanistan : Donald Trump confronté à la réalité


01 sept, 2017 Leslie Varenne

Contrevenant à ses promesses de campagne, Donald Trump annonçait le 21 aout 2017, l'envoi de nouvelles troupes en Afghanistan et expliquait ainsi sa volte-face : « Mon instinct initial était de se retirer, mais les décisions sont très différentes lorsque vous êtes dans le Bureau ovale ». Immédiatement, comme pour toutes les décisions que prend le Président américain, tous les commentateurs, y compris, ceux qui avaient soutenu contre vents et marées toutes les interventions militaires de l'OTAN dans ce pays, se sont moqués de ce revirement, l'accusant de prendre le risque d'entraîner son pays dans une guerre sans fin (1). Pourtant, au regard de la situation actuelle, Donald Trump n'avait pas d'autres choix. Décryptage avec Patricia Lalonde, député européen, spécialiste de l'Afghanistan, un Etat où elle se rend régulièrement depuis 20 ans…

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Deux ans après l'accord d'Alger, le Mali en danger


19 juin, 2017 Leslie Varenne

Il y a tout juste deux ans, Le 20 juin 2015, était signé l'Accord d'Alger qui devait ramener la paix et la réconciliation au Mali. Or, cet Accord signé par la République du Mali, les milices pro-gouvernementales (plateforme) et la Coordination des Mouvements de l'Azawad (CMA) est resté lettre morte. Les tensions sont de plus en plus fortes, comme le montre les derniers événements de Kidal où les milices proches du gouvernement de Bamako s'affrontent avec des éléments proches de la CMA. En prime, après avoir été défaits par l'opération française Serval, les djihadistes maliens se sont réorganisés et agissent désormais jusque dans le Centre et le Sud du pays et contaminent les pays voisins, le Niger et le Burkina. Le nouvel attentat du 18 juin à Bamako n'est donc pas une surprise. Faute de moyens et surtout de volonté politique, ni l'armée malienne, ni la mission des Nations Unies dans ce pays (Minusma), ni l'opération française Barkhane, qui a succédé à Serval, ne parviennent à contenir le phénomène. Pour comprendre la situation malienne, l'IVERIS propose un entretien avec Moussa Ag Assarid, ancien représentant du MNLA (Mouvement National de Libération de l'Azawad) en Europe. 

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Meurtres en série dans le Kasaï


04 juin, 2017 Leslie Varenne

Depuis le 20 décembre 2016, date de la fin constitutionnelle du mandat du Président Joseph Kabila, la République Démocratique du Congo (RDC) vit une crise politique, sociale et sécuritaire majeure. Pour calmer les Congolais et ne pas risquer un embrasement du pays, le gouvernement a initié des dialogues politiques entre sa majorité et l'opposition. Le 31 décembre 2016, sous l'égide des évêques catholiques, un accord a été signé entre toutes les parties. Selon cet accord, l'élection présidentielle devait se tenir avant la fin 2017, mais il y a fort à parier que cet engagement ne sera pas tenu, aucune date n'ayant été encore annoncée. Si Kinshasa, la capitale, est restée calme malgré les remous politiques, des troubles ont éclaté des de nombreuses provinces : au Nord et Sud Kivu, au Kongo-Central, en Ituri et au Tanganyika. Les événements les plus graves se sont déroulés dans le Kasaï-Central. Depuis août 2016, ces troubles ont fait, selon l'ONU, des milliers de morts, dont 3 300 pour les seuls cinq premiers mois de l'année 2017. Quarante fosses communes ont été mises à jour et plus d'un million de personnes ont été déplacées. 
Pour comprendre les événements qui se déroulent dans le Kasaï, l'IVERIS propose un entretien avec Robert Kongo, correspondant en France du journal kinois, le Potentiel.

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La fragile entente de l’Iran avec Moscou et Washington


04 févr, 2017 Maria Liamtceva

L'année 2016 a vu le retour de l'Iran sur la scène internationale. D'une part, Téhéran a combattu au sein de la coalition aux côtés de la Russie en Syrie. D'autre part, les accords sur le nucléaire iranien ont soufflé un vent chaud sur les relations avec l'occident. Cependant, l'année 2017 s'ouvre sur une note bien différente. Dans cet entretien, Youlia Svechnikova, chargée de recherche à l'Institut d'expertise de l'École des hautes études en sciences économiques à Moscou, analyse les changements potentiels pour l'Iran, liés à la nouvelle administration américaine. Elle explore également la situation régionale de Téhéran dans un Moyen Orient en plein changement.

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Le 21ème siècle sera celui de l’Arctique ou ne sera pas…


08 déc, 2016 Maria Liamtceva

Dans cet entretien, Yelena Stetsko, maître de conférence au département de politique mondiale de la faculté des relations internationales de l'université de Saint-Pétersbourg, revient sur tous les enjeux de la Route Maritime du Nord. La région de l'Arctique se trouve au centre d'intérêts géostratégiques et économiques de nombreux Etats dont l'Asie qui s'y positionne de plus en plus. Malgré les tensions géopolitiques actuelles, les discussions et la coopération entre les Etats-Unis et la Russie au sein du Conseil de l'Arctique se poursuivent.

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Aux sources de l'échec de la coalition contre l'Etat islamique


24 oct, 2016 Leslie Varenne

Entretien avec Fabrice Balanche, agrégé de géographie, ancien directeur du Groupe de recherches et d'études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient à la Maison de l'Orient. Il est actuellement chercheur invité au Washington Institute.

Au cours de l'histoire, il a toujours été mis en place des coalitions et elles remportaient des succès assez rapides. Cette coalition contre l'Organisation de l'Etat islamique (EI), qui comprend les pays occidentaux, les monarchies du Golfe et la Jordanie, obtient des résultats militaires très peu probants. Est-il possible de dire que les causes de cet enlisement sont dues aux divergences sur le futur de la Syrie et de la région ?

La coalition est minée depuis le départ par des dissensions sur les buts de guerre. A la base, au milieu de l'année 2014, cette coalition correspondait à la volonté des Américains de forcer la main des pays du Golfe pour qu'ils acceptent la destruction de l'EI et pas la destruction du régime de Bachar el-Assad. L'Arabie Saoudite finance al-Nosra, (ce groupe lié à al-Qaeda a changé de nom et est devenu Fatah al-Cham), via des groupes intermédiaires, et le Qatar a même financé l'EI jusqu'au printemps 2014 pour nuire à l'Arabie Saoudite puisqu'elle soutient le groupe jihadiste concurrent. Barack Obama a sifflé la fin de la récréation, mais son autorité sur les pétromonarchies du Golfe est limitée. L'Arabie Saoudite et le Qatar sont entrés dans la coalition en trainant les pieds, mais en échange ils ont obtenu le soutien des USA dans leur guerre au Yémen.

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L'avenir de la coopération russo-chinoise


02 oct, 2016 Maria Liamtceva

Entretien avec Yana Leksioutina, docteur en sciences politiques, maître de conférence à la Chaire des études américaines de l'Université d'État de Saint-Pétersbourg.

La coopération russo-chinoise a contribué à la résolution de questions délicates telles que l'évacuation des armes chimiques de Syrie, ou encore à des accords sur le programme nucléaire iranien. S'agit-il de la preuve d'une alliance entre les deux pays ou simplement d'une pragmatique convergence d'intérêts ?

C'est la manifestation de la convergence de leurs intérêts. Ou bien, comme on le dit souvent, de la « similarité » des approches des deux pays vis-à-vis des problèmes internationaux et régionaux. Cette convergence est ressentie sur de nombreuses questions internationales et régionales. Dans le cas de la Chine, on ne peut pas parler de solidarisation  avec quel pays que ce soit. Pékin ne fait qu'agir en accord avec ses propres intérêts. 

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Entretien avec Andrei Ostrovskiy


04 sept, 2016 Maria Liamtceva

Les relations entre la Russie et la Chine se sont renforcées depuis le conflit ukrainien qui a éloigné l'Occident de la Russie. Le tournant de 2014 a provoqué un rééquilibrage des priorités, notamment au niveau économique et sécuritaire. Ce rapprochement se traduit par des actions concrètes comme le financement de projets d'infrastructure et la signature d'un des plus grands contrats énergétiques à hauteur de 400 milliards de dollars. Le rôle de la Chine n'est plus uniquement régional et ses ambitions se matérialisent comme en témoignent les résultats de la banque asiatique d'investissement qui a tenu sa première réunion annuelle à la fin du mois de juin 2016. En outre, les deux pays collaborent dans d'autres forums dont l'organisation de coopération de Shanghai. Sur le plan bilatéral et militaire, la Chine et la Russie ont mené en 2015 un exercice naval majeur.
La Chine cependant maintient une réserve quant à la question de la Crimée et du Donbass. En effet, elle n'a ni condamné ni approuvé la position russe.
Alors que se tient le sommet du G-20 dans la ville chinoise d'Hangzhou, le professeur Andrei Ostrovskiy spécialiste des relations sino-russes et membre de l'académie des sciences russes, livre dans cette interview exclusif son éclairage sur la situation actuelle.

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