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Invasion de l'Ukraine : pertes ou profits pour la Russie ?
31 janv, 2022 Bruno Husquinet

Le renforcement des troupes de l’OTAN à la frontière russe, nous dit-on, est la conséquence d’une menace d’invasion "réelle" de la Russie contre l’Ukraine. Cette menace "réelle" est régulièrement brandie depuis 2014. A l’époque déjà, elle fut démentie par le général Gomart, directeur des services de renseignement militaire lors d’une audition à l’assemblée nationale. Aujourd’hui, cette invasion est encore et toujours sujette à des divisions au sein des gouvernements européens, comme dernièrement en Croatie et en Allemagne où le chef de la marine a été forcé de démissionner suite à ses propos selon lesquels il était "absurde" de croire que la Russie veuille s'approprier des territoires ukrainiens.

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L'affaire Monica Zelinsky
20 oct, 2019 Bruno Husquinet

Dans la tourmente américano-ukrainienne

L’affaire Monica Lewinsky avait secoué le bureau ovale du président Clinton en 1998 et est aujourd’hui le sujet d’une nouvelle série télévisée, intitulée "Impeachment : an American Crime Story". Les Ukrainiens, à l’humour légendaire, ont rebaptisé la situation issue du coup de téléphone entre les présidents ukrainien et américain "l'affaire Monica Zelinsky" qui pourrait amener à une mise en accusation du président Trump.

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“Religion is a weapon and a victim of the conflict in Ukraine”
10 févr, 2019 Bruno Husquinet

The Autocephaly granted to the Ukrainian Church created headlines in the international media about an aspect of the situation in Ukraine that had remained a concern for specialists. Not surprisingly there are two divergent narratives on events. On the one hand, Moscow is outraged by the decision and reads this step as a politically motivated act to tear Ukraine apart from Moscow. On the other hand, most Western chancelleries welcomed the creation of a new Orthodox church independent from Moscow, who stands accused of playing a negative role in Ukraine. On February 3, 2019 Epiphany was enthroned as the first patriarch of the Orthodox Church of Ukraine, a title that few Orthodox Churches recognize for the moment. IVERIS has discussed the theopolitical situation with Ukrainian specialist Dmytro Vovk to shed further light onto a complex matter that has not finished shacking the world of soft religious politics.


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“La religion est une arme et une victime du conflit en Ukraine”
09 févr, 2019 Bruno Husquinet

L‘autocéphalie octroyée à l'Eglise ukrainienne a fait la une de la presse internationale en soulevant un aspect du conflit qui jusqu'à présent n'était discuté que dans les milieux spécialisés. Sans surprise, deux lectures des événements s'affrontent. D'un côté, Moscou s'insurge contre cette décision qu'elle considère n'être qu'un geste politique visant à couper encore plus les liens entre la Russie et l'Ukraine. De l'autre côté, la plupart des chancelleries occidentales ont acclamé la création d'une nouvelle Eglise orthodoxe indépendante de Moscou, accusée de jouer un rôle négatif en Ukraine. 

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Kiev-Moscou : un schisme politique et religieux
26 oct, 2018 Bruno Husquinet

La désunion politico-religieuse des Slaves de l'Est qui vient de se produire entre Kiev et Moscou suite à la décision du Patriarche de Constantinople de donner l'autocéphalie à l'Eglise ukrainienne orthodoxe, est un moment historique. Etait-il opportun et comment réagiront les autres églises orthodoxes ? Le politique pense en années alors que l'église pense en siècles. Ce schisme est une lame de fond qui fera peu de vague en surface mais entraînera un changement profond de la carte politico-religieuse dans le monde orthodoxe et donc chrétien. Il marque également une rupture dans l'histoire des peuples slaves.

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La légion géorgienne en Ukraine : fusion et confusion
11 mars, 2018 Bruno Husquinet

Créée dans la foulée de la révolution de Maidan, la légion géorgienne fait partie de ces groupes armés non-étatiques étrangers qui se sont invités en Ukraine pour combattre « l'invasion russe », plus que pour défendre les idéaux de la révolution ukrainienne en rêvant d'une plus grande justice sociale. La citation préférée du commandant de cette légion, Mamuka Mamulashvili, est : " Seuls les morts ont vu la fin de la guerre ”. Sur sa page Facebook, il confesse également qu'il est soldat pour que son fils puisse devenir commerçant et pour que son petit-fils soit poète.

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Donald contre Donald : du gaz dans la sécurité
16 déc, 2016 Bruno Husquinet

En Europe centrale, les espoirs nés des promesses de développement économique au sein de l'UE, souffrent du vent froid de la disette économique ambiante. En revanche, au niveau sécuritaire, la région allant de Tallin à Sofia se militarise à grande vitesse pour répondre à l' « agression russe ». En outre, la crise liée à l'afflux de migrants et le repli nationaliste contribuent à cette militarisation. La fée Pétrole vient cependant de refaire son entrée avec l'annonce de Rex Tillerson, CEO d'Exxon, comme chef de la diplomatie américaine.

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Joe Biden met Bruxelles et Kiev dos à dos
26 sept, 2016 Bruno Husquinet

La conférence de Joe Biden sur « le futur de la politique étrangère américaine » est passée totalement inaperçue, pourtant le vice-président des Etats-Unis s'est livré à un exercice de franchise déconcertant. Il a exposé l'état des lieux de sa doctrine et sa vision concernant le dossier ukrainien. Devant le public du Council on Foreign Relations, Joe Biden a révélé que les Etats-Unis avaient forcé l'Europe à adopter des sanctions contre la Russie. En des termes simples, il a résumé la position européenne lors des événements de 2014 : « avant que vous [américains] ne deveniez Président [en Ukraine], le pays était dirigé par les Russes, de toute façon. Ils avaient un Président-marionnette là-bas. Quelle différence cela fait-il pour nous ? Pourquoi nous forcer à prendre des sanctions ? »

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Joe Biden met Bruxelles et Kiev dos à dos
26 sept, 2016 Bruno Husquinet

La conférence de Joe Biden sur « le futur de la politique étrangère américaine » est passée totalement inaperçue, pourtant le vice-président des Etats-Unis s'est livré à un exercice de franchise déconcertant.

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Les grandes manoeuvres économiques
06 juil, 2016 Bruno Husquinet

Sanctions contre la Russie (3/3)

Plus de deux ans après, il existe deux lectures radicalement différentes sur l'histoire des événements en Ukraine.
Pour Moscou, la révolution ukrainienne est un coup d'Etat organisé par l'extérieur, dans la tradition des révolutions de couleurs puis des révolutions arabes. Le Kremlin dénonce cet interventionnisme visant à renverser illégalement des régimes et craint la contamination à l'intérieur de ses frontières. En Ukraine, il n'a pas hésité à intervenir pour défendre ses intérêts stratégiques en mer Noire. Il a donc tout fait pour y maintenir sa flotte, son accès aux mers chaudes et sa place au milieu de ce carrefour énergétique. L'inauguration d'un monument dédié aux « petits hommes verts », ces soldats russes sans insigne qui ont contribué aux changements politiques en Crimée, est la reconnaissance officielle de l'implication russe.
Pour Bruxelles et Washington, la Russie est devenue un Etat dont il faut se méfier depuis le retour de Vladimir Poutine à la présidence en 2012. Les deux capitales nourrissent des doutes profonds sur la nature démocratique de ce pays et sur la modernisation de son armée, surtout depuis le conflit de 2008 en Ossétie du Sud. L'axe transatlantique voit dans ses agissements une manœuvre géopolitique fusionnant les ambitions de la Russie impériale et soviétique. Il s'agirait donc de manipulations exercées par Moscou afin de déstabiliser certaines régions dans son voisinage proche et y imposer l'influence du « monde russe » tout en bloquant l'expansion de l'Otan. Ces accusations, sous forme de procès d'intention, ont jeté un froid sur les relations Est-Ouest. A ce jour, il y a peu d'éléments concrets qui étayent ces discours antagonistes, comme en témoigne l'imbroglio autour de la qualification juridique de la situation. Ignorant le principe fondamental selon lequel le fardeau de la preuve incombe à celui qui affirme (Affirmanti incumbit probatio), des sanctions ont été prises et ont enclenché une chaîne de réactions, engendrant un schisme en Europe. 

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Coup de grisou dans le Donbass
01 juil, 2016 Bruno Husquinet

Sanctions contre la Russie (2/3)

La première vague de sanctions économiques prise par les Etats-Unis et l'Union Européenne (UE) à l'encontre de la Russie reposent sur une lecture d'une agression russe en Crimée et d'une annexion illégale. Une deuxième série de mesures restrictives a été prise par le tandem USA-UE suite aux événements dans le Donbass. Ces nouvelles sanctions économiques, envisagées dès mars 2014 et mises en place à partir du mois d'août de la même année, sont officiellement justifiées par les « actions de la Russie déstabilisant la situation dans l'Est de l'Ukraine ». Du côté européen, ces mesures, initiées par le Comité des représentants permanents de l'Union Européenne[I], touchent trois secteurs : financier avec la limitation à l'accès aux marchés des capitaux [II]; militaire avec la mise en place d'un embargo sur le matériel; énergétique, avec notamment l'interdiction d'exporter matériel et technologie pour exploiter le gaz de schiste bitumeux et les eaux profondes de l'Arctique. Les enjeux énergétiques ont une place prépondérante dans cette crise. La levée de ces mesures qui nuisent à l'économie russe, mais également à l'économie européenne puisque le Kremlin a mis en place des contre-sanctions, est conditionnée au respect des accords de Minsk. Ces accords, en 13 points, reprennent les mesures destinées à réduire les violences : retrait de l'artillerie lourde, cessez-le-feu, rétablissement de l'unité du pays, en déterminant le statut du Donbass au sein de l'Ukraine et en rendant à Kiev le contrôle des frontières avec la Russie une zone actuellement aux mains des rebelles.

Un jugement prononcé par un tribunal de Kiev le 12 mai 2016 a fait chanceler les fondements de ces sanctions. En effet, la décision, très peu médiatisée, précise : « le tribunal n'a pas pu établir l'existence d'une agression armée russe, faute de preuves suffisantes »

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Crimée et châtiment
14 juin, 2016 Bruno Husquinet

Sanctions contre la Russie (1/3)

Voici quelques clefs de réflexion sur la  "guerre économique " en cours et ses origines. Cette première partie concerne la Crimée, la seconde étudiera la question du Donbass et la troisième analysera les sanctions elles-mêmes.

Après deux années, les raisons qui ont amené nombre d'Etats à prendre des sanctions à l'encontre de la Russie se dissolvent dans la complexité de la situation ukrainienne actuelle. Suite à la déclaration d'indépendance de la Crimée et au référendum pour son rattachement à la Russie en mars 2014, les Etats-Unis et l'Union Européenne lancent une première vague de sanctions qui reposent sur une lecture d'une agression russe en Crimée et d'une annexion illégale. Très rapidement, d'autres pays les rejoignent et progressivement, ces sanctions s'étendent pour se confondre avec celles liées aux événements du Donbass. Aujourd'hui, curieusement la levée de ce paquet global de sanctions est conditionnée par la mise en œuvre des Accords de Minsk, accords qui pourtant ne concernent pas la Crimée (I).
De son côté, la Russie lance des contre-sanctions, comme mesures de contre-attaque. 

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Le "niet" néerlandais : un nouveau coup dur pour l'Ukraine...
09 avril, 2016 Bruno Husquinet

Le 6 avril, un référendum embarrassant sur l'accord d'association Europe-Ukraine a été organisé aux Pays-Bas, occupant actuellement la présidence tournante du Conseil européen. En vigueur depuis janvier 2016, cet accord politique et de libre-échange, refusé par l'ancien président ukrainien Viktor Yanukovich, est à l'origine des manifestations sur la place Maidan et de l'histoire tragique de l'Ukraine des deux dernières années. Après avoir bouté dehors Viktor Yanukovich, les nouvelles autorités de Kiev ont signé l'accord avec Bruxelles. Nonobstant cet état de fait, plus de 400 000 signataires néerlandais ont lancé une double campagne. D'une part, ils ont montré que le peuple d'un pays européen se réservait le droit de s'exprimer sur des questions internationales sans se soumettre à Bruxelles; d'autre part, ils ont manifesté leur opinion négative sur un accord avec un pays où malgré tout, la guerre continue et dont la corruption entache sa réputation de partenaire commercial.

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Le pape François et le patriarche russe Kirill : entre spirituel et politique
10 mars, 2016 Bruno Husquinet

 « Le XXIème siècle sera spirituel ou ne sera pas. » André Malraux

L'entrevue du pape François et du patriarche orthodoxe russe Kirill à Cuba le 12 février dernier est une première dans l'histoire. Quoique les détracteurs puissent en dire, ce tête à tête et leur déclaration commune furent un moment fort tant dans la substance que dans la symbolique. Par ailleurs, les deux Eglises travaillent depuis longtemps sur ces questions de rapprochement. Avec un jésuite réformateur à sa tête, l'Eglise catholique s'est repositionnée sur le devant de la scène. Depuis le début de son pontificat le pape François a multiplié les gestes forts : réforme de la banque du Vatican ; reconnaissance des scandales de pédophilie ; nombreuses prises de positions politiques, notamment sur les conflits en cours, sur l'écologie et l'économie. Le patriarche Kirill occupe, lui aussi, le devant de la scène en Russie, continuant à faire sortir son Eglise du carcan athéiste soviétique qui avait disséminé les rangs des religieux. Outre le travail de reconstruction de son Eglise, il se positionne également sur les questions de société, sur la défense des chrétiens d'Orient et sur l'Ukraine. 

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