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L'extrêmisme violent, d'hier et d'aujourd'hui, en Russie
21 sept, 2016 Bruno Husquinet

 

Le 3 septembre de chaque année, la Russie commémore les victimes des attaques terroristes lors de « la journée de solidarité dans la lutte contre le terrorisme ». La date est symbolique puisqu'elle renvoie à la tragique prise d'otages de 2004 dans l'école de Beslan qui s'est terminée par le décès de 334 personnes. L'histoire récente russe, marquée comme tant d'autres pays par une violence radicale, rappelle la période de terreur du 19ème siècle. Cependant, les enjeux divergent sur le plan idéologique. Hier il s'agissait de mettre fin à l'absolutisme tsariste ; aujourd'hui, les appels à la violence contre le Kremlin sont lancés au nom de la domination du califat islamique.



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Les grandes manoeuvres économiques
06 juil, 2016 Bruno Husquinet

Sanctions contre la Russie (3/3)

Plus de deux ans après, il existe deux lectures radicalement différentes sur l'histoire des événements en Ukraine.
Pour Moscou, la révolution ukrainienne est un coup d'Etat organisé par l'extérieur, dans la tradition des révolutions de couleurs puis des révolutions arabes. Le Kremlin dénonce cet interventionnisme visant à renverser illégalement des régimes et craint la contamination à l'intérieur de ses frontières. En Ukraine, il n'a pas hésité à intervenir pour défendre ses intérêts stratégiques en mer Noire. Il a donc tout fait pour y maintenir sa flotte, son accès aux mers chaudes et sa place au milieu de ce carrefour énergétique. L'inauguration d'un monument dédié aux « petits hommes verts », ces soldats russes sans insigne qui ont contribué aux changements politiques en Crimée, est la reconnaissance officielle de l'implication russe.
Pour Bruxelles et Washington, la Russie est devenue un Etat dont il faut se méfier depuis le retour de Vladimir Poutine à la présidence en 2012. Les deux capitales nourrissent des doutes profonds sur la nature démocratique de ce pays et sur la modernisation de son armée, surtout depuis le conflit de 2008 en Ossétie du Sud. L'axe transatlantique voit dans ses agissements une manœuvre géopolitique fusionnant les ambitions de la Russie impériale et soviétique. Il s'agirait donc de manipulations exercées par Moscou afin de déstabiliser certaines régions dans son voisinage proche et y imposer l'influence du « monde russe » tout en bloquant l'expansion de l'Otan. Ces accusations, sous forme de procès d'intention, ont jeté un froid sur les relations Est-Ouest. A ce jour, il y a peu d'éléments concrets qui étayent ces discours antagonistes, comme en témoigne l'imbroglio autour de la qualification juridique de la situation. Ignorant le principe fondamental selon lequel le fardeau de la preuve incombe à celui qui affirme (Affirmanti incumbit probatio), des sanctions ont été prises et ont enclenché une chaîne de réactions, engendrant un schisme en Europe. 

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Les vents tournent
28 nov, 2015 Bruno Husquinet

Partie 2: Azerbaïdjan, pas de changement et détérioration des relations

La relation entre l'UE et l'Azerbaïdjan débute en 1999 lors de la signature d'un Accord de Coopération et de Partenariat. Ensuite, l'UE lance sa politique européenne de voisinage (PEV) en 2004 afin de tisser des liens avec les pays au sud et à l'est de l'UE. Cette politique a été révisée la semaine dernière, sans changement notable. C'est dans ce cadre que l'Union signe un accord avec l'Azerbaïdjan en 2004, suivi d'un plan d'actions ambitieux en 2006. Au sein de la PEV, un partenariat spécial est inauguré en 2009 pour les voisins de l'Est, c'est le partenariat oriental, au sein duquel se retrouve l'Azerbaïdjan avec 5 autres pays. Ce cadre d'accord régional vise à renforcer les échanges commerciaux et la démocratie dans ces pays. L'Euronest en est l'Assemblée parlementaire.

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Les vents tournent
12 nov, 2015 Bruno Husquinet

 Partie 1 : L'Union Européenne courtise le Bélarus et lève les sanctions

Le régime de Minsk est souvent qualifié de dernière dictature d'Europe. Certes, le régime est indéniablement fort, mais depuis la fin de l'union soviétique, il tente avant tout de trouver sa voie. Depuis son indépendance il y a 25 ans, le Bélarus est présidée par M. Loukachenko qui promeut un socialisme de marché. Situé entre le passé et le futur mais aussi entre les différentes forces qui l'entourent au Nord, au Sud et à l'Est, le Bélarus a développé un système qui lui est propre au sein de l'Europe. Sur son flanc Est, la Russie lui rappelle encore et toujours qu'elle est sa seule amie proche sur les plans culturel, économique et militaire. D'ailleurs, la lecture des événements internationaux faite par le Bélarus et la Russie se rencontrent souvent.

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