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Il était une fois le Rojava...
08 déc, 2019 Michel Raimbaud

Qu’Erdogan me pardonne de revenir un siècle en arrière, à la recherche du temps perdu, quand les puissances triomphantes prétendaient refaire l’Europe sur les ruines des empires déchus et redessiner l’Orient compliqué selon leur simple bon plaisir. Nous sommes donc en 1919 et « l’homme malade » agonise. Le monde guette son ultime soupir, mais il y a dix ans que l’essentiel du pouvoir a échappé au Sultan : en avril 1909, le dernier souverain absolu, le réformateur Abdel Hamid II, a dû abdiquer sous la pression des Jeunes-Turcs. Investi illico presto, son demi-frère Mehmed V a été contraint d’accepter la tutelle d’un gouvernement dirigé par Mustafa Kemal, le nouveau gourou. C’est ainsi qu’en 1914 il a « choisi » l’alliance avec l’Allemagne, pensant sauver son trône. Décédé le 3 juillet 1918, il a laissé la Porte ouverte à tous vents. Qu’à cela ne tienne, au pied levé, il a été remplacé par son cadet Mehmet VI, qui n’a rien à refuser à ses parrains. Plus de miracle en vue. Pour l’Empire qui se retrouve dans le camp des vaincus, cette guerre sera « la der des ders» …

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Une conférence de presse décoiffante…
24 oct, 2019 IVERIS

Hier mercredi 23 octobre, Donald Trump a donné une conférence de presse, sur la situation dans le nord de la Syrie, diffusée en direct sur CNN. La presse française n’en a pas fait état, pourtant, ses propos en valaient la peine… 



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Les guerres de Syrie
28 juin, 2019 Leslie Varenne

« Ils mentent… et ils savent qu'ils mentent… et ils savent que nous savons qu'ils mentent… Et malgré cela, ils continuent à mentir de plus en plus fort. » En choisissant de mettre en exergue de son livre, cette phrase écrite par Naguib Mahfouz, Michel Raimbaud donne le LA, celui d'une volonté de rétablir la vérité concernant un conflit qui a été si mal traité par les médias et certains experts. Le diplomate n'épargne pas ces intellectuels qui se sont « déconsidérés à force de respecter la doxa plutôt que la vérité et ceci au prétexte d'éviter marginalisation et isolement. » Lui, décrit « la guerre de Syrie telle qu'elle s'est déroulée dans sa réalité crue et cruelle et non la fiction martelée à coups d'intox par la communauté internationale. »

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2019, nouvelle année d'épreuve pour les Syriens
09 avril, 2019 Anas Alexis Chebib

Pour comprendre la situation actuelle du peuple syrien, l'IVERIS s'est entretenu avec le docteur, Anas Alexis Chebib, de retour de Damas et de Soueïda où il s'était rendu pour participer à deux colloques : un premier sur la bioéthique organisé par l'UNESCO et le second organisé par la société syrienne de radiologie (1).

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De la Syrie au Sahel
28 mars, 2019 Leslie Varenne

Il y a plus d'un an, en octobre 2017, le chef d'Etat-major US, le général Dunford, annonçait un déplacement de la guerre en Syrie : « La guerre est en train de se déplacer. Je ne suis pas sûr qu'on puisse dire qu'elle se déplace vers l'Afrique seulement. Nous sommes confrontés à un défi qui s'étend de l'Afrique de l'Ouest à l'Asie du Sud-Est. » 

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Etats de droit
17 mars, 2019 Michel Raimbaud

Ce vendredi 15 mars 2019 marque le huitième anniversaire d'un conflit universel. Déjà plus long que les deux guerres mondiales, il a passé « l'âge de raison » qui signifiait pour les parents et grands-parents de jadis la fin de l'innocence de leur progéniture. Les intellectuels de toutes les rives auraient intérêt à lire l'article publié à cette occasion par Kamal Khalaf, écrivain, journaliste et analyste politique palestinien bien connu, qui rappelle une réalité escamotée : " s'il y a une guerre qui n'est pas innocente, c'est bien celle de Syrie ". Près de 400 000 morts, des millions de réfugiés, déplacés, exilés, sinistrés, et une multitude de blessés, d'estropiés, de handicapés à vie. Des orphelins, des veuves, des familles brisées ou dispersées. Sans parler d'un pays en partie détruit, à dessein. Ayant déjà beaucoup dit et écrit à ce propos, je n'allongerai pas l'inventaire des supplices infligés à tout un peuple, victime par surcroît d'un flagrant déni de vérité et de justice sans précédent.

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Les lettres d'Alep
31 mai, 2018 Leslie Varenne

L'ouvrage de Nabil Antaki et de Georges Sabé, deux Frères Maristes, est un beau livre avec de beaux mots pour raconter la souffrance et l'horreur. Il ressemble terriblement à leur ville : belle malgré les ruines. Ce recueil de leurs lettres envoyées à leurs amis de l'extérieur de juillet 2012 à septembre 2017, est une chronique des années de guerre dont même le lecteur averti ne ressort pas indemne.

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Le plan secret des USA visant Damas a été déjoué
15 avril, 2018 Elijah J. Magnier

Donald Trump a dû redescendre du piédestal sur lequel il était monté il y a quelques jours en rassemblant une force militaire imposante et une puissance de feu rappelant « l'opération Tempête du désert », sans toutefois engager les forces terrestres. Le « plan A » prévoyait une attaque dévastatrice sur la Syrie afin de détruire son armée, le palais présidentiel, ses centres de commandement et de contrôle, ses troupes d'élite, ses entrepôts militaires et de munitions stratégiques, ses radars, ses systèmes de défense et les institutions de ses dirigeants politiques.

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Abdel Fattah al-Sissi, le nouveau raïs du monde arabe ?
02 avril, 2018 Roland Lombardi

Sans surprise, le président Abdel Fattah al-Sissi a été réélu avec 97,08 % des suffrages. Le seul intérêt de ce scrutin joué d'avance était le taux de participation, puisque le tenant du titre n'avait pas de véritable challenger, l'opposition ayant été réduite au silence. Avec 41,05% de votants, un bon score pour une élection dans ce pays, les Egyptiens accordent au chef de l'Etat une réelle légitimité. Certes, le Maréchal n'est pas un parangon de démocratie, pour autant son bilan en politique intérieure est loin d'être négatif. Il a combattu les islamistes, protégé les coptes et a fait de la lutte contre la corruption, qui était un véritable fléau sous Hosni Moubarak, son cheval de bataille. Les résultats économiques ne sont pas au rendez-vous, néanmoins les Egyptiens ont quelques raisons d'espérer, grâce notamment à la découverte d'un immense gisement de gaz naturel. Mais c'est, sans conteste, sur le plan international que le président Abdel Fattah al-Sissi a le mieux réussi. Il a ainsi permis à son pays, le plus grand du monde arabe, avec 100 millions d'habitants, de reprendre sa place d'acteur central de la scène régionale. Pour comprendre, le rôle de l'Egypte, au Moyen-Orient et en Afrique, l'IVERIS propose un entretien avec Roland Lombardi, chercheur associé à l'IREMAM (1)

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Réveillons-nous, ils sont devenus fous !
19 févr, 2018 Michel Raimbaud

Depuis maintenant sept ans, la Syrie est en guerre. Ce pays aimable, tolérant, hautement civilisé que même ses détracteurs ne pouvaient s'empêcher de trouver beau et attachant est d'ores et déjà confronté à un formidable défi, celui de l'après-guerre. Les assaillants barbares venus de cent pays, atlantistes comme islamistes, se sont acharnés à vouloir en détruire les richesses, les infrastructures, les capacités, les monuments, les beautés naturelles afin de le rayer de la carte. Ils ont aussi et surtout tenté de broyer le peuple syrien, d'effacer sa mémoire et son identité afin de l'anéantir. 

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La Syrie attend la paix...
18 nov, 2017 Leslie Varenne

La citadelle d'Alep

 

Alep est un peu comme un champ de ruines dans lequel ici et là commenceraient à germer des roses. A première vue, c'est toujours un spectacle de désolation, mais partout la vie reprend. Les Alepins nettoient, réparent et les boutiques rouvrent les unes après les autres. Devant les restes de ce que furent les bâtiments historiques s'élèvent des petits tas de pierres, triés, rangés ; ces parpaings millénaires ou centenaires, c'est selon, serviront à la reconstruction. Les habitants retournent se promener devant cette citadelle imprenable, qui trône intacte comme un symbole de victoire sur la dévastation alentour. Avec le retour de l'eau, deux jours par semaine ou plus selon les quartiers, et de l'électricité, 12 heures par jour, le quotidien est moins difficile. Pour autant, rien n'est encore certain et la paix attend toujours son heure. Des groupes djihadistes, dont celui d'al-Nosra, renommé Tahrir al-Sham (HTS), postés à quelques kilomètres, tirent encore des roquettes, qui tombent, de temps à autre, sur les quartiers Ouest. Les Kurdes tiennent le quartier de Cheick Maqsoud comme une forteresse, des blocs de béton bloquent les voies d'accès, c'est une véritable enclave dans la ville. 

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Le pivot africain
01 nov, 2017 Leslie Varenne

L' Afrique de l'Ouest dans l'œil du cyclone US

Depuis la mort de quatre soldats des Etats-Unis au Niger, tombés dans une embuscade le 4 octobre dernier, les citoyens américains découvrent l'Afrique et la présence de leur armée sur ce continent. Cet engagement n'est pourtant pas nouveau. Sous les deux mandats de Barack Obama, leur présence militaire n'a cessé de croître. SOFRICA, le commandement des opérations spéciales en Afrique dont le siège est à Tampa en Floride, et Africom, le commandement des USA pour l'Afrique, basé à Stuttgart en Allemagne, ont multiplié leurs bases et leurs opérations (1). Selon Vice News : « En 2006, seulement 1% de tous les commandos américains déployés à l'étranger se trouvaient en Afrique. En 2010, ils étaient 3% ; en 2016, ce nombre avait bondi à plus de 17%.» (2). Le Pentagone reste très discret, secret sur son engagement dans cette partie du monde. Officiellement, ils seraient 6000 G.I. dispatchés sur tout le continent, mais ce chiffre est, sans aucun doute, fort éloigné de la réalité (3). En effet, la base de Djibouti héberge 4000 soldats, le Niger en compte, à lui seul, 1000 et les militaires américains sont présents dans au moins vingt pays (4-5). Le compte n'y est pas....

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Syrie : six ans de guerre et maintenant ?
01 juil, 2017 Michel Raimbaud

 Mardi 27 juin, une conférence intitulée « Syrie, six ans de guerre et maintenant ? » a eu lieu à Paris à l'initiative de l'association « Chrétiens de Syrie pour la Paix ». L'IVERIS publie le texte de l'allocution de l'ancien ambassadeur de France, Michel Raimbaud, auteur du remarquable ouvrage « Tempête sur le Grand Moyen-Orient » (1). 

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Le New York Times conseille à Donald Trump de soutenir Daech
14 avril, 2017 Maxime Chaix

Triple lauréat du prix Pulitzer, le célèbre éditorialiste du New York Times, Thomas Friedman, a récemment conseillé à l'administration Trump de soutenir militairement Daech en Syrie, tout en luttant contre cette même organisation terroriste en Irak. Une politique aussi contradictoire et dangereuse permettrait, selon lui, d'« imposer suffisamment de pression sur Assad, la Russie, l'Iran et le Hezbollah » pour qu'ils acceptent de négocier le départ du Président syrien. Au début de cette chronique, intitulée « Pourquoi Trump combat-il l'EI en Syrie ? », Thomas Friedman opère une distinction pour le moins hasardeuse entre ce qu'il décrit comme le « Daech territorial », qui s'étend de l'Irak à la Syrie, et le « Daech virtuel », qui mobilise ses recrues via le cyberespace. D'après lui, ce dernier élément est « satanique, cruel et amorphe ; il dissémine son idéologie grâce à Internet. Il endoctrine des adeptes en Europe et dans le monde musulman (...) [, et il constitue] la première menace qui pèse sur [le monde occidental].» Ayant comme principal objectif de vaincre Bachar el-Assad et ses soutiens, le « Daech territorial » est, au contraire, perçu par Thomas Friedman comme un atout stratégique pour les États-Unis et leurs alliés. D'après lui, sa défaite militaire en Irak et en Syrie entraînerait une multiplication des attentats du « Daech virtuel » en Occident et ailleurs, dans le but de compenser la disparition du « califat » d'Abou Bakr al-Baghdadi.

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Hôpitaux d’Alep : la sale guerre…
14 mars, 2017 Leslie Varenne

Pendant toute la durée du conflit à Alep, les hôpitaux de cette ville ont été au cœur de « l'information de guerre ». Les médias occidentaux et les ONG ont déploré tant de bombardements sur les structures de santé situées dans les quartiers Est, que cette partie de la ville aurait pu passer pour la zone la plus médicalisée au monde. Tant de nouvelles, fausses ou approximatives, ont été relayées qu'il a été difficile de démêler l'écheveau. Cependant, après la libération d'Alep, grâce à l'aide de médecins Aleppins rencontrés lors de la mission humanitaire à laquelle l'IVERIS a pu participer, il est désormais possible de dénouer les fils [1].  

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Alep, la douleur et la honte
08 févr, 2017 Leslie Varenne

Alep, capitale économique d'un pays en guerre. Alep, berceau de la civilisation, inscrite au patrimoine de l'humanité depuis 1986, se dispute avec Jéricho le titre de l'une des plus anciennes villes du monde. Alep, dès l'arrivée : des ruines. Pour s'y rendre depuis Beyrouth, il a fallu emprunter une route ouverte par l'armée contournant les zones toujours en conflit, traverser un désert peuplé de postes militaires et de villages abandonnés aux maisons éventrées, comme un avant-goût du spectacle de désolation à venir. Alep, sans eau ni électricité puisque les djihadistes ont coupé l'approvisionnement à partir de l'Euphrate et plastiqué la centrale électrique. Vingt-cinq jours après sa libération, le bruit des roquettes et des missiles s'est tu et la vie tente difficilement de reprendre le dessus. Désormais, pour des décennies et pour des générations d'Alépins, il y aura un avant et un après la guerre, un avant et un après juillet 2012. C'est à cette date que des groupes armés divers et variés [1] venus des quatre coins de la planète, ont envahi puis occupé les quartiers Est et Sud et assiégé la totalité de la ville. Avant, le gouvernorat de la région d'Alep comptait entre six et sept millions d'habitants et la ville environ trois millions, quatre ans et demi plus tard, entre les morts, les exilés et les déplacés internes, le nombre d'Alépins a été divisé par deux. Avant quinze zones industrielles employaient un million de salariés ; il y avait un hôpital réputé dans tout le Moyen-Orient ; un centre historique avec le plus grand et le plus ancien souk du monde, 4000 ans avant Jésus Christ, attenant à la mosquée des Omeyyades, monument classé appartenant au culte musulman et chrétien. De tout cela, il ne reste que des gravats… [2]

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La guerre et le déshonneur
24 déc, 2016 Patricia Lalonde

De fausses nouvelles en fausses surprises, depuis des semaines la libération d'Alep était attendue. Lorsque, il y a quelques jours seulement, Paris réunissait l'opposition à Bachar al-Assad, Alep était déjà libérée à 93%. Cette ultime tentative  du clan occidental avait pour objectif d'éviter une débâcle totale en essayant d'obtenir un cessez le feu et l'ouverture de corridors humanitaires. Mais c'était sans compter sur la résistance tenace des rebelles en tout genre de Jabat Al Nusra et consorts qui maintenaient en otage les 7% du territoire restant… 

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L'entêtement dangereux de la diplomatie française dans le conflit syrien
29 nov, 2016 Patricia Lalonde

L'appétit de la France à vouloir organiser des conférences internationales est connu, certaines, comme celle sur la Libye qui a eu lieu en septembre, se sont avérées être des fiascos diplomatiques absolus. L'annonce d'une nouvelle conférence en soutien à l'opposition syrienne modérée début décembre a fait l'effet d'une douche froide pour tous ceux qui connaissent la réalité du terrain et espèrent arriver le plus tôt possible à une solution politique. Cette solution politique, en conformité avec la résolution 2254 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, votée le 15 décembre 2015, doit préserver l'unité d'une Syrie laïque respectueuse de ses minorités qui seraient associées à un gouvernement d'union nationale et préparerait les prochaines élections présidentielles. Ces négociations sont sur le point d'aboutir, les événements s'accélèrent sur le terrain militaire et la prise d'Alep semble proche. Le gouvernement syrien aidé des Russes engrange des succès, ainsi le 28 novembre les djihadistes ont perdu le contrôle de 12 quartiers d'Alep Est.

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Ne pas céder à la terreur de Daech
04 sept, 2016 Pr Abderrahmane Mekkaoui

Croyant ou athée, il est très difficile de comprendre les tenants et les aboutissants de cette guerre asymétrique entre l'organisation de l'Etat Islamique (EI) et la coalition internationale constituée de soixante nations dont la France. Dans sa propagande diffusée avec intelligence sur les réseaux sociaux, Daech joue la victime de l'Occident et de ses alliés de Tanger à Djakarta. Selon Aamaq, leur agence de presse, Dar Al-Islam est attaquée et fait l'objet d'une agression internationale menée par les infidèles, nommés Kouffars, qui massacrent les croyants et détruisent flore et faune. D'après leur autre porte-voix, le journal Dabiq, « l'Occident mécréant » et ses alliés veulent maintenir la Oumma (la communauté) dans l'ignorance, la pauvreté et la division. Ce discours victimaire, nourri par un langage religieux décontextualisé, dont les termes sont bien choisis dans le Coran, est un message dans le message. Son contenu décrypté prône le Djihad offensif, c'est-à-dire la guerre générale et éternelle, incitant chaque musulman, là où il se trouve, à apporter son aide et son soutien en utilisant tous les moyens dont il dispose. Daech s'oppose au djihad spirituel pacifique sans ne jamais mentionner pourquoi les « infidèles » ont déclaré la guerre à cette organisation terroriste et omet délibérément de préciser que cette guerre qui lui est déclarée a pour but premier la protection des populations civiles décimées par lui-même, et comme second objectif la défense des alliés de la région menacés par le chaos et la désarticulation.

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Les groupes djihadistes réagissent à l’offensive russe
20 oct, 2015 Dr Marcin Styszynski

Après les premières semaines de l'engagement militaire russe en Syrie, les principaux groupes djihadistes tels que le Front al-Nosra (affilié à al-Qaida) et l'organisation de l'Etat islamique (EI) ont diffusé des manifestes officiels. Dans ces documents, ils expriment leurs réactions, leurs sentiments et leurs positions politiques vis-à-vis des derniers événements dans la région.Tout d'abord, ces manifestes se réfèrent aux questions traditionnelles présentées dans la propagande djihadiste, menaces contre les gouvernements locaux et occidentaux, sans oublier la glorification des combattants et la justification des actes terroristes. Mais cette fois-ci, l'hostilité la plus forte concerne la Russie et son engagement militaire en Syrie.

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La détermination russe dans le dossier syrien
19 oct, 2015 Bruno Husquinet

Depuis le début des frappes russes en Syrie, l'Europe et les Etats-Unis s'étonnent, s'offusquent et menacent. Lors de sa dernière réunion du 12 octobre 2015, le Conseil des ministres européens des Affaires étrangères exigeait de la Russie qu'elle cesse immédiatement ses frappes contre les groupes autres que Daesh ou repris dans la liste des organisations terroristes de l'ONU. Dans sa déclaration, le Conseil déclare: «Cette escalade militaire risque de prolonger le conflit, mettre en péril le processus politique, aggraver la situation humanitaire et renforcer la radicalisation». Finalement, le Conseil « appelle la Russie à concentrer ses efforts sur l'objectif commun visant à trouver une solution politique au conflit». La Russie n'a pourtant pas ménagé ses efforts pour trouver une solution en Syrie.


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La Coalition Nationale Syrienne choisirait Daesh
02 oct, 2015 Leslie Varenne

Dans une interview à la chaîne Al Arabi, le Président de la commission juridique de la Coalition Nationale Syrienne (CNS), Haytham Maleh a accusé les Etats-Unis et la Russie d'être responsables de l'explosion en Syrie et de ne pas aider le peuple syrien. 

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La victoire contre l’Etat Islamique passe par Ryad
23 sept, 2015 Gérard Bapt

La révision de la doctrine d'intervention française en Syrie, décidée par le Président de la République coïncide avec celle récemment opérée par la Grande-Bretagne et l'Australie. Elle constitue un tournant majeur dans la lutte occidentale et européenne contre l'Etat Islamique. Les raisons de l'abandon de la position consistant à attendre la chute de Bachar Al Assad pour s'engager dans la recherche d'une issue politique incluant la Russie et l'Iran sont de plusieurs ordres : les avancées obtenues sur le terrain par les jihadistes ; les attaques terroristes commanditées à partir de la Syrie vers notre sol ; le récent tsunami de l'exode humain syrien et irakien passant par la Turquie.    

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