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Burkina Faso : cette guerre telle qu'elle est menée n'est pas gagnable
26 avril, 2023 Newton Ahmed Barry

Après le massacre de Karma au Burkina Faso où selon les différentes sources entre 150 et 263 personnes ont été tuées par des hommes en treillis, l'IVERIS reprend avec l'aimable autorisation de l'auteur l'article du journaliste Newton Ahmed Barry. Ce court texte décrit avec pertinence et justesse la situation qui prévaut dans ce pays. 

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Le Burkina Faso flirte avec le bord du précipice
13 janv, 2023 Leslie Varenne

Le nouveau pouvoir burkinabè joue avec le feu. Ses forces civiles supplétives, les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) commettent sur toute l’étendue du territoire des exactions graves et répétées. Ces drames qui s’ajoutent à une situation sécuritaire et humanitaire alarmante font non seulement courir un risque pour la survie même du Burkina Faso mais ils représentent aussi une menace pour la stabilité des pays voisins. Pendant ce temps à Ouagadougou c’est business as usual, le président de la transition, Ibrahim Traoré reçoit la France, la CEDEAO venues lui apporter leur soutien…

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La Côte d'Ivoire s'engage dans une voie sans issue
29 juil, 2020 Leslie Varenne

Sauf surprise de dernière minute, Alassane Ouattara devrait rempiler pour un troisième mandat. Cette perspective plonge le pays dans l’incertitude, les Ivoiriens étant encore traumatisés par l’élection de 2010. Quel que soit le scénario envisagé, aucun ne laisse présager un dénouement heureux.

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Burkina Faso, une bavure de trop ?
24 avril, 2020 Leslie Varenne

Human Rights Watch a accusé les forces de l’ordre burkinabè d’avoir exécuté 31 personnes à Djibo, au Burkina Faso. La dénonciation de ce nouveau drame met en lumière la situation délétère et chaotique à l’intérieur de ce pays comme au sein de l’armée dans un contexte social très tendu. 

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Sortir du brouillard sahélien
09 janv, 2020 Leslie Varenne

Le 4 décembre dernier, lors du sommet de l’OTAN, Emmanuel Macron avait convoqué de manière très peu diplomatique ses homologues du G5 Sahel en les appelant à clarifier leurs positions sur la présence de la force Barkhane dans la Bande sahélo-saharienne, une présence fortement décriée par leurs opinions publiques. Après un report, des remous, des tensions et des conciliabules, le sommet aura donc bien lieu le 13 janvier à Pau, les cinq chefs d’Etat ayant fini par accepter de s’y rendre. Ironie de l’histoire, si au départ, dans l’esprit du président français, cette réunion devait obliger les présidents du G5 Sahel à apporter des « réponses claires et assumées » sur la présence de Barkhane, finalement, ce sera à la France de se livrer à un nécessaire exercice de clarification pour sortir de sa confusion stratégique (1). Toutes les parties devront également jouer cartes sur table pour essayer, autant que faire se peut, de sortir le Sahel de la zone rouge dans laquelle il se trouve. 

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Vers un engagement de l'OTAN dans le Sahel
02 déc, 2019 Leslie Varenne

Le drame qu’a connu l’armée française avec la perte de 13 soldats au Mali le 25 novembre dernier rappelle crûment que la guerre dans le Sahel devient de plus en plus meurtrière. Entre le 1er octobre dernier et ce jour, toutes les armées présentes dans la Bande sahélo-saharienne ont subi d’énormes pertes. Selon les sources officielles, ce sont, a minima, 180 militaires maliens et burkinabè qui sont tombés au combat. Le décès des treize soldats français a également soulevé un certain nombre d’interrogations. Parmi celles-ci, et pour la première fois, la possibilité d’un engagement de l’OTAN dans la Bande sahélo-saharienne (BSS) a été clairement évoquée. Pour ceux qui suivent de près les débats au sein de l’OTAN, ce n’est pas une surprise, l’Alliance tente une percée sur le continent depuis fort longtemps, mais ces derniers mois, ses demandes se sont faites de plus en plus pressantes. Ainsi en septembre dernier, elle a de nouveau prié ses Etats membres de « jouer un plus grand rôle en Afrique » (voir l’article de l’IVERIS :  l’Afrique dans le viseur de l’OTAN). Cette question était d’ailleurs déjà inscrite à l’ordre du jour du sommet qui se tiendra les 3 et le 4 décembre  à Londres. 

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Sahel : une cécité volontaire ?
15 oct, 2019 Leslie Varenne

Au cours des quinze derniers jours, les événements dramatiques se sont succédé à une vitesse effrénée dans la Bande sahélo-saharienne (BSS). Paradoxalement, les communications officielles des gouvernements malien, burkinabè sont déconcertantes d'optimisme. Quant à celle du Conseil de sécurité, le 12 octobre, elle ne pourrait être plus lénifiante. Les populations, elles, ne sont pas dupes, l'inquiétude se lit sur les visages. Elles ont compris que la crise s'inscrivait dans un temps long. Elles ne comptent plus que sur leur propre force pour survivre et sécuriser leur famille, leur village, leur zone. Les échecs militaires assortis d'une absence de réponse politique les poussent à s'interroger sur les raisons de leurs malheurs et sur les agendas des acteurs nationaux et internationaux. Cette situation provoque également la colère des habitants de la BSS. La manifestation qui a tourné à l'émeute le 12 octobre à Sévaré contre la MINUSMA, co-accusée avec l'opération française Barkhane « d'inertie face à la situation sécuritaire dans le centre du pays », est un signal fort, exprimant le niveau d'exaspération et d'élévation de la température. Le même jour, à Ouagadougou était organisé, par plusieurs associations, une journée anti-impérialiste pour demander le départ des forces étrangères. La gronde pourrait se propager…   

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Le grand malaise des Peuls du Sahel
04 avril, 2019 Leslie Varenne

Pendant les 27 ans où Blaise Compaoré est resté au pouvoir, le Burkina Faso a été un acteur engagé dans de multiples conflits et dans les résolutions des dits conflits, façon pyromane-pompier : Sierra Léone (1991-2002) ; Libéria (1989-1997), rébellion en Côte d'Ivoire (2002-2011), Mali (1991 à 2014). Pour autant, le territoire des hommes intègres avait toujours été préservé.
Depuis 2015, le pays doit faire face à ce qu'on pourrait appeler un « conflit multiforme » où se mélange terrorisme, banditisme, opportunisme, ce qui entraine une dégradation sécuritaire inquiétante. A cela, il faut ajouter une situation économique délicate qui a commencé en 2011, lorsque la fin de la rébellion ivoirienne et la réunification du pays ont stoppé net le transfert d'une partie de l'économie de Côte d'Ivoire (cacao, coton, diamant, etc.) vers le voisin burkinabé. Elle s'est accentuée en 2014, avec le départ de Blaise Compaoré et des riches barons du pouvoir qui sont partis avec leurs fortunes. L'argent a donc arrêté de « circuler ». 



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Le pivot africain
01 nov, 2017 Leslie Varenne

L' Afrique de l'Ouest dans l'œil du cyclone US

Depuis la mort de quatre soldats des Etats-Unis au Niger, tombés dans une embuscade le 4 octobre dernier, les citoyens américains découvrent l'Afrique et la présence de leur armée sur ce continent. Cet engagement n'est pourtant pas nouveau. Sous les deux mandats de Barack Obama, leur présence militaire n'a cessé de croître. SOFRICA, le commandement des opérations spéciales en Afrique dont le siège est à Tampa en Floride, et Africom, le commandement des USA pour l'Afrique, basé à Stuttgart en Allemagne, ont multiplié leurs bases et leurs opérations (1). Selon Vice News : « En 2006, seulement 1% de tous les commandos américains déployés à l'étranger se trouvaient en Afrique. En 2010, ils étaient 3% ; en 2016, ce nombre avait bondi à plus de 17%.» (2). Le Pentagone reste très discret, secret sur son engagement dans cette partie du monde. Officiellement, ils seraient 6000 G.I. dispatchés sur tout le continent, mais ce chiffre est, sans aucun doute, fort éloigné de la réalité (3). En effet, la base de Djibouti héberge 4000 soldats, le Niger en compte, à lui seul, 1000 et les militaires américains sont présents dans au moins vingt pays (4-5). Le compte n'y est pas....

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Ouagadougou : qui sont les véritables commanditaires ?
19 janv, 2016 Leslie Varenne

L'attentat terroriste qui a fait 29 morts et 30 blessés à Ouagadougou et dans le Nord du Burkina est la première attaque djihadiste d'envergure dans ce pays. Dans l'après-midi du 15 janvier les assaillants ont tiré sur une gendarmerie, puis dans la soirée, ils se sont lancés à l'assaut de deux cibles : le Splendid Hôtel et le café Cappuccino situés, eux, dans le centre de la capitale. Immédiatement, ces attentats ont été revendiqués  par al-Quaeda au Maghreb islamique (AQMI) en précisant que c'était sa « filiale » al-Mourabitoune qui était passée à l'action. Cette organisation est dirigée par le djihadiste Moktar Belmoktar. Le drame survient quinze jours après l'investiture du nouveau Président Roch Marc Christian Kaboré et quatre mois après la tentative de coup d'Etat manqué du général Gilbert Diendéré. Compte tenu de certains faits troublants en provenance de Côte d'Ivoire et des liens qu'entretenaient l'ancien Président Blaise Compaoré et quelques hommes de son clan avec certains chefs djihadistes, il parait légitime de s'interroger sur les véritables commanditaires de ces attentats meurtriers.  

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L'Afrique de l'Ouest dans l'oeil du cyclone
19 sept, 2015 Leslie Varenne

  PARTIE II : Le Burkina Faso

Le Burkina Faso était, certes, dans l'œil du cyclone à la veille de l'élection présidentielle du 11 octobre, néanmoins personne n'a vu venir la tornade qui s'est abattue sur le pays. Le coup d'Etat du 16 septembre a pris tout le monde de court, le peuple burkinabé, les autorités de la transition, les candidats, mais également les Français et les Américains qui disposent de bases militaires et d'unités de forces spéciales dans ce pays. Sans aucun doute possible, l'opération a été minutieusement préparée et l'ancien Président Blaise Compaoré est à la manœuvre, même si le Général Diendéré, qui a pris les rênes du pouvoir à Ouagadougou, s'en défend.

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