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Livre-éclairage sur le «Brexit»

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13 novembre, 2015
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Le Premier ministre Cameron vient de détailler les exigences de Londres par rapport aux réformes nécessaires de l'UE en vue du futur référendum « in-out ». Dans ce contexte, le livre récemment sorti outre-Manche sur « Le défi du Royaume-Uni à l'européanisation : la persistance de l'euroscepticisme britannique » décrypte les tenants et les aboutissants de la politique britannique.  

Cet ouvrage collectif, co-écrit par treize auteurs et publié aux éditions Palgrave Macmillan, couvre les aspects les plus variés du sujet, comme la politique intérieure, l'histoire, la culture, la finance, les média, de même que la « dimension transatlantique » analysée par Hajnalka Vincze dans un chapitre consacré au facteur américain dans les choix et décisions.

Ainsi, lorsque la presse britannique, dans sa grande majorité, met le doigt sur la « timidité » des exigences de Cameron, il convient de rappeler qu'en plus du numéro d'équilibriste qu'il a dû accomplir entre son opinion publique et ses partenaires européens, le gouvernement britannique devait aussi composer avec la pression venue de son allié américain. D'un allié qui ne cache même pas trop combien il a besoin de son cheval de Troie préféré à l'intérieur de l'Europe.

Le secrétaire d'Etat adjoint chargé de l'Europe avertit que « Nous voulons entendre une voix britannique forte dans l'Union européenne. C'est l'intérêt américain ». Le président Obama estime, lui, que la présence du Royaume-Uni dans l'UE « nous donne beaucoup plus de confiance dans l'union transatlantique ». En effet, les Britanniques font tout pour que la construction européenne emprunte une voie (libérale, atlantiste, dépendante des Etats-Unis) très avantageuse pour l'Amérique.

Comme l'a observé Robin Niblett, le directeur du prestigieux Chatham House de Londres, « historiquement, une partie de la valeur du Royaume-Uni aux yeux des USA tenait à son rôle comme garde-fou potentiel contre trop d'intégration en Europe ». L'ancien patron du Comité de Renseignement ne dit pas autre chose : d'après Rodric Braithwaite, les Américains « essaient d'utiliser les Britanniques comme un cheval de Troie potentiel lorsque la construction européenne semble trop réussie ».

Tags:
brexit, royaume-uni