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Coronavirus : le temps de la science est aussi celui de l’industrie
23 mars, 2020 Loïk Le Floch-Prigent

On entend depuis quelques jours les gouvernants en plein désarroi nous dire qu’ils vont s’en remettre aux médecins pour décider de la prochaine marche à suivre ! Mais ils pourraient aussi déclarer, puisqu’il faut bien nourrir la population, qu’ils vont s’en remettre aux commerçants pour orienter leur politique, et puis, bien sûr, aux industriels, puis aux psychologues, aux économistes et ainsi de suite. Dans un écosystème à 65 millions d’individus, nous dire que la santé étant prioritaire, elle passe d’abord par la lutte contre le coronavirus et que tous les autres objectifs disparaissent devant celui-là n’a aucun sens. Nous avons un adage qui résume bien la situation, « on va mourir guéri » ! 

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La guerre de l'huile
02 juil, 2019 Leslie Varenne

Cette étude, réalisée seulement avec des sources ouvertes, est née après avoir lu un post sur les réseaux sociaux. Une internaute, dont le pseudonyme Célestine anticolonialiste parle de lui-même, pestait contre la diabolisation de l'huile de palme « les industriels impérialistes aiment trop mentir. Moi, je la mange et en plus j'ai une belle peau ! ». Et son ami, Bakary, de lui répondre « Depuis quand l'huile de palme est mauvaise ? Pour que nous achetions leur huile d'olive ? Je ne le ferai pas. » N'ont-ils pas raison ?  Pourquoi tant de haine versée sur l'huile de palme et rien ou presque sur les autres oléagineux ? L'IVERIS a fait des recherches, a tiré le fil du mensonge et tout est venu… (1)

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ASCOVAL, ALSTOM, FESSENHEIM, RENAULT-NISSAN : quel rapport ?
20 mai, 2019 Loïk Le Floch-Prigent

Regarder le documentaire d'Éric Gueret « La bataille de l'acier » sur le combat des 300 salariés d'Ascoval pour sauver leur site de Saint-Saulve c'est comprendre le désarroi, l'incompréhension des producteurs des usines et permet de réfléchir, si on le veut bien, aux conséquences réelles des décisions prises sans suffisamment de compétences et de réflexions. C'est aussi prendre la mesure des émotions des bons professionnels devant des évènements qui les dépassent et qui sont, pour eux, inexplicables. C'est revenir à la vie réelle de l'économie des territoires : condamner un site industriel, c'est annoncer la mort d'un écosystème, la disparition d'une biodiversité nationale indispensable.

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Iran : vrai ou faux départ ? Une honte pour l’industrie...
29 aout, 2018 Loïk Le Floch-Prigent

L'accord sur le nucléaire avec l'Iran a permis de penser pendant quelques mois qu'une page était tournée avec ce pays complexe à la fois cultivé et théocratique traversé par des pulsions contradictoires depuis des siècles. Après d'âpres négociations, les pays occidentaux acceptaient la bonne foi des Iraniens sur la concentration de leur programme nucléaire sur le civil, la production d'électricité, et les industriels européens étaient incités à franchir le pas et à engager des coopérations dans tous leurs secteurs d'activité. L'opinion américaine restait néanmoins très réservée sur cette décision et il a suffi d'une élection présidentielle pour revenir au point de départ : défiance et embargo.

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Alstom, fin de partie ?
21 mai, 2018 Loïk Le Floch-Prigent

Les dernières nouvelles tombent, les fameuses co-entreprises avec General Electric deviennent la propriété exclusive des Américains, Alstom-Transport, en pleine forme financière, s'intègre dans l'Allemand Siemens, et STX, Les Chantiers de l'Atlantique, deviennent une partie de l'Italien Ficantieri. General Electric comprime l'activité hydraulique d'Alstom, s'interroge rétrospectivement sur l'intérêt de cette acquisition et la Commission Parlementaire Française conclut sur des interrogations, dont certaines sont contradictoires, pendant ce temps le bouc émissaire purge sa prison aux USA. Beau résultat pour notre pays et on s'interroge sur notre capacité aux uns et aux autres de peser sur des décisions stupides, irraisonnées, irresponsables qui finissent par produire les conséquences annoncées : un désastre national d'un des fleurons de notre industrie.

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Les vraies raisons du dépeçage d'Alstom
10 oct, 2017 Leslie Varenne

Lors d'une conférence, Christian Harbulot, patron de l'École de Guerre Économique a évoqué le cas Alstom, et le rachat de sa branche énergie par General Electric, comme faisant partie de la guerre économique très dure que se livrent les USA et la Chine (1). Effectivement, avant que l'affaire n'éclate, Alstom et Shanghai Electric s'apprêtaient à signer une joint-venture sur le marché des chaudières pour les centrales électriques. Ce partenariat leur aurait permis de devenir le leader mondial dans ce secteur. Par ailleurs, en juillet 2013, Alstom avait signé un accord de partenariat avec le groupe chinois Dongfang concernant des projets de réacteurs nucléaires. Pour comprendre les réelles causes du démantèlement de ce qui était un fleuron de l'industrie stratégique française, l'IVERIS propose un entretien avec Loïk le Floch-Prigent. 

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Arrêtez le massacre !
29 déc, 2016 Loïk Le Floch-Prigent

Poursuivre la désindustrialisation ou réindustrialiser ?

En cette fin d'année, tandis que le Président élu aux USA développe sa stratégie de réindustrialisation et que la nouvelle Premier Ministre Britannique déclare prioritaire le renouveau de l'industrie, la France, elle, parle des contrats de travail dans les « entreprises » et l'Europe se préoccupe de la « compétition » lors des rapprochements d'entreprises... Est-ce bien raisonnable ? Le temps risque d'être long d'ici le mois de mai, tandis que la presse continue à se réjouir des « recentrages » du retour au « cœur de métier » et la constitution de « trésors de guerre » après la vente de pépites. 

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Les grandes manoeuvres économiques
06 juil, 2016 Bruno Husquinet

Sanctions contre la Russie (3/3)

Plus de deux ans après, il existe deux lectures radicalement différentes sur l'histoire des événements en Ukraine.
Pour Moscou, la révolution ukrainienne est un coup d'Etat organisé par l'extérieur, dans la tradition des révolutions de couleurs puis des révolutions arabes. Le Kremlin dénonce cet interventionnisme visant à renverser illégalement des régimes et craint la contamination à l'intérieur de ses frontières. En Ukraine, il n'a pas hésité à intervenir pour défendre ses intérêts stratégiques en mer Noire. Il a donc tout fait pour y maintenir sa flotte, son accès aux mers chaudes et sa place au milieu de ce carrefour énergétique. L'inauguration d'un monument dédié aux « petits hommes verts », ces soldats russes sans insigne qui ont contribué aux changements politiques en Crimée, est la reconnaissance officielle de l'implication russe.
Pour Bruxelles et Washington, la Russie est devenue un Etat dont il faut se méfier depuis le retour de Vladimir Poutine à la présidence en 2012. Les deux capitales nourrissent des doutes profonds sur la nature démocratique de ce pays et sur la modernisation de son armée, surtout depuis le conflit de 2008 en Ossétie du Sud. L'axe transatlantique voit dans ses agissements une manœuvre géopolitique fusionnant les ambitions de la Russie impériale et soviétique. Il s'agirait donc de manipulations exercées par Moscou afin de déstabiliser certaines régions dans son voisinage proche et y imposer l'influence du « monde russe » tout en bloquant l'expansion de l'Otan. Ces accusations, sous forme de procès d'intention, ont jeté un froid sur les relations Est-Ouest. A ce jour, il y a peu d'éléments concrets qui étayent ces discours antagonistes, comme en témoigne l'imbroglio autour de la qualification juridique de la situation. Ignorant le principe fondamental selon lequel le fardeau de la preuve incombe à celui qui affirme (Affirmanti incumbit probatio), des sanctions ont été prises et ont enclenché une chaîne de réactions, engendrant un schisme en Europe. 

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Ariane 6 : le début de la fin pour l’industrie spatiale européenne ?
01 janv, 2016 Hajnalka Vincze

Atout stratégique par excellence, le lanceur Ariane est le symbole même de l'Europe spatiale. Fait plutôt rare, c'est un succès à la fois politique, technologique et commercial. Or il risque aujourd'hui d'être détricoté, suite à un transfert inédit de contrôle et de compétences de l'Etat vers des industriels privés. 

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Après Alstom, à qui le tour ?
29 nov, 2015 IVERIS

Intervention de Leslie Varenne lors du colloque, du 26 novembre 2015, à l'Assemblée Nationale, organisé conjointement par le député Jacques Myard et Claude Rochet, professeur d'intelligence économique à l'université d'Aix-Marseille, et  l'institut Eurogroup.

Avant d'être une arme de déstabilisation des entreprises et par conséquent des Etats, le Foreign corrupt practices act, (FCPA), loi américaine sur la corruption étrangère, est une formidable machine à cash. Le nombre d'entreprises touchées et le volume des amendes infligées grâce au FCPA évoluent de manière exponentielle : en 2004, cette loi a rapporté 11 millions de dollars au trésor US, dix ans plus tard, ce sont plus de 1,5 milliard qui sont tombés dans les caisses de l'Etat américain. En outre, cette loi génère toute une économie de services, avocats, consultants, cabinets de conseils etc. On considère, par exemple, qu'un dollar d'amende correspond à un dollar dépensé en frais d'avocat. En 2014, le FCPA a donc créé à minima 3 milliards de dollars de richesse sur le sol américain. Le FCPA est un big business ! L'ancien chef adjoint du Departement of Justice (DoJ) chargé de l'application du FCPA, William Jacobson, a récemment déclaré : « Le ministère de la Justice a compris que les enquêtes sur les sociétés sont une entreprise lucrative. C'est le seul domaine d'activité gouvernemental qui rapporte réellement de l'argent. Nous parlons de milliards de dollars que le gouvernement est en mesure de recueillir. » Au vu de sa rentabilité, le FCPA est donc encore appelé à croître, c'est un point qu'il ne faut ni minorer ni perdre de vue. 

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Racket américain et démission d'Etat
02 janv, 2015 Leslie Varenne, Eric Denécé

Le 19 décembre 2014, l'assemblée générale des actionnaires d'Alstom a autorisé la vente des activités de sa branche Energie à General Electric (GE). Une nouvelle fois la France a capitulé devant son allié américain en lui cédant dans des conditions litigieuses et rocambolesques les activités rentables et pour partie stratégiques d'un fleuron de son industrie.*

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